Pieros

L'élaboration de guides de bonne pratique, l'amélioration de l'environnement sanitaire et l'évolution du cadre législatif ont permis de constituer au fur et à mesure un ensemble de normes encadrant les soins prodigués à la personne malade en fin de vie et l'accompagnement dont elle peut bénéficier. Pourtant, si la majorité des français en bonne santé déclarent vouloir mourir à domicile, un grand nombre d'entre eux décède à l'hôpital. Mais qu'en est-il sur le département de la Loire ?Deux études ont été menées simultanément : une exhaustive des certificats de décès des patients morts dans le département de la Loire en janvier 2006 ; et une épidémiologie d'observation, prospective, longitudinale, multicentrique, incluant des cas consécutifs de patients hospitalisés en fin de vie souhaitant retourner à domicile. L'état des lieux des décès dans la Loire confirme une nette majorité des décès (60 %) à l'hôpital. De plus, les décès à domicile correspondent le plus souvent à des décès brutaux. L'étude du retour à domicile des personnes en fin de vie montre deux principaux résultats : d'une part, une proportion importante (56 %) de patients qui le souhaitait, a pu rentrer à la maison, d'autre part, le niveau de fragilité du patient en fin de vie, défini par des facteurs cliniques, éthiques et pratiques est un facteur prédictif de retour à domicile. La fragilité des patients peut donc expliquer le retour ou non à domicile des patients, cependant la connaissance des soignants et leurs patients est également un élément clé.