Pieros

La violence est un problème majeur de santé publique souvent sous-diagnostiquée. Les violences conjugales, contrairement aux violences de rue, sont souvent répétées avant que la victime ne se décide à consulter. De nombreux travaux se sont intéressés aux conséquences de la violence en termes de consommations de psychotropes et de consultations médicales postérieures aux agressions. Qu’en est-il de cette même consommation de soins antérieure à la révélation des violences ? Notre travail est une étude cas/témoins portant sur les dossiers CPAM de Sud Loire de 117 patients ayant consulté pour coups et blessures dans le service de médecine légale de Saint Etienne au cours de l’année 2007 et de 1119 témoins choisis en fonction des caractéristiques (âge et sexe) des victimes. Le parcours de soins de chaque victime a été analysé sur les six mois précédant les violences, celui des témoins de janvier à juillet 2007.