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Le Contrat d’Amélioration des Pratiques Individuelles : Vers un nouveau mode de rémunération pour les médecins généralistes français ? : Enquête qualitative auprès de 31 médecins isérois.
2010
Santé
Auteurs Physiques
- BRENON (Mélanie)
Organismes Producteurs
- Université de Grenoble
Résumé
Objectif : Le Contrat d’Amélioration des Pratiques Individuelles (CAPI) propose un paiement à la performance aux médecins généralistes français depuis 2009. Le praticien signataire perçoit une rémunération selon l’atteinte d’objectifs sanitaires pour ses patients. Cette étude analyse l’acceptabilité de ce nouveau mode de rémunération par les médecins généralistes français. Méthode : Une enquête qualitative a été réalisée début 2010, auprès de 31 médecins généralistes isérois travaillant en cabinet libéral, ayant reçu une information sur le CAPI par l’Assurance Maladie et accepté un entretien individuel au cabinet. Résultats : Les 13 médecins (41,9%) favorables au CAPI le trouvaient intéressant pour le patient et l’amélioration des pratiques. 13 médecins (41,9%) étaient opposés au contrat. Pour 24 médecins (77,4%), le CAPI ne modifiait pas la relation médecin-malade. Pour 13 médecins (41,9%), le contrat posait un problème d’éthique, par l’atteinte à leur liberté et son absence de légitimité. 16 médecins (51,6%) voulaient changer de mode de rémunération, dont 8 pour un salariat. 11 médecins (35,5%) privilégiaient le paiement à l’acte, garant de leur liberté, de la notion du coût des soins. Conclusion : Le CAPI, expérience française de rémunération à la performance en médecine générale, suscite une certaine adhésion. Les questions de sa légitimité, des motivations des médecins pour signer, de leur indépendance professionnelle et du respect de la relation médecin-malade conditionnent son acceptabilité. L’avenir pour la rémunération des médecins généralistes français dépend de la remise en cause des systèmes classiques de rémunération et des enjeux incertains du paiement à la performance.
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