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Évaluation des pratiques professionnelles : Un audit clinique ciblé sur la prescription médicamenteuse des anti-inflammatoires non stéroïdiens en médecine rhumatologique au centre hospitalier d’Uriage.

2010
Santé
Auteurs Physiques
  • ESMINGEAUD (Jean)
Organismes Producteurs
  • Université de Grenoble
Résumé
OBJECTIFS : Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont largement utilisés en rhumatologie. Ces médicaments nécessitent cependant la prise en compte des risques digestifs, rénaux et cardio-vasculaire dans leur prescription. L’objectif de ce travail est d’améliorer la qualité de prescription des AINS en rhumatologie hospitalière par la réalisation d’un audit clinique ciblé permettant de comparer les pratiques aux recommandations de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) de 2006. METHODES : Une grille de recueil a été élaborée selon les méthodes de la Haute Autorité de Santé (HAS) avec 23 critères d’évaluation. Une première évaluation par analyse rétrospective de dossiers du patient (DPA) a été menée sur 84 DPA, puis une réévaluation a été conduite sur 45 DPA permettant d’apprécier l’impact d’actions d’amélioration (distribution et présentation de recommandations, informatisation de la prescription et du DPA) préalablement mises en place après la première évaluation. RESULTATS : Une amélioration a été observée sur : la traçabilité des antécédents d’ulcère gastro-duodénal (correcte dans 83% des DPA versus 40% lors de la première évaluation) et du traitement personnel à risque rénal (100% versus 29%), l’usage de l’AINS à posologie minimale (100% versus 58%) et pendant une durée minimale fixée à moins de 10 jours (81% versus 56%), le respect des contre-indication absolues, l’arrêt du traitement en cas d’effets indésirables et la traçabilité de la dispensation médicamenteuse (100% versus 60%). CONCLUSION : La méthode de l’audit clinique ciblé a permis l’amélioration de la prescription des AINS en médecine rhumatologique sur de nombreux points. La prescription d’un protecteur gastrique en prévention des lésions digestives sous AINS n’a cependant pas été améliorée par cette méthode. D’autres actions pourraient être l’étude des raisons d’une sur-prescription de gastroprotecteurs ou encore le développement de l’information du patient sous AINS (et sa traçabilité dans le DPA).
Accès à l'étude
*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


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