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Les difficultés de la substitution aux opiacés en médecine générale : état des lieux dans la Loire en 2009 et étude qualitative.
2010
Santé
Auteurs Physiques
- BOIREAU (Lucie)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de St Etienne
Résumé
Les traitements de substitution peuvent être prescrits par les médecins généralistes depuis quinze ans. Ces traitements ont fait la preuve de leur efficacité en termes de baisse de mortalité et d'insertion sociale, dans un contexte d'augmentation du nombre de consommateurs d'héroïne. Cependant, les chiffres fournis par la CRAM de la Loire pour l'année 2009 révèlent de très grandes disparités dans la prise en charge des patients sous traitement de substitution aux opiacés. Devant ce constat, nous avons fait une étude qualitative par entretiens semi dirigés auprès de douze médecins généralistes de la Loire, afin d'explorer leurs difficultés dans la prescription de ces traitements. Après une double analyse thématique indépendante, il apparait que la première consultation conditionne souvent la suite des soins. L'arrivée d'un patient inconnu entraine une méfiance du médecin qui refuse parfois de recevoir le patient. La méconnaissance des produits, en particulier pour la Méthadone, freine également la prise en charge. Les structures d'accueil des patients toxicomanes sont peu connues mais sont perçues comme des centres de référence pour l'instauration du traitement et pour l'accueil en cas d'urgence. Les modalités de prescription sont bien acceptées, mais les craintes de surconsommation et la peur d'alimenter un trafic sont très présentes. L'absence de consensus concernant la durée du traitement conduit à une incompréhension et à l'assimilation du traitement à une drogue. Pourtant, malgré ces difficultés, les médecins sont très concernés par la toxicomanie et souhaitent que les généralistes aient une place centrale dans la substitution. Améliorer la formation initiale et optimiser le réseau ville-hôpital sont deux possibilités qui pourraient faire évoluer la situation actuelle.
Accès à l'étude
Thèse de médecine (86 p.) – Lieu de consultation : BUStEtienne