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Précarité et risque cardiovasculaire: étude prospective dans trois centres de santé à Grenoble.
2011
Santé
Auteurs Physiques
- BRETEAU (A)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de Grenoble
Résumé
Objectifs : la prévalence des problèmes de santé parmi les personnes vivant dans des conditions socioéconomiques défavorables est en hausse, notamment pour les pathologies cardiovasculaires. Or celles-ci représentent en France la deuxième cause de décès.L’objectif principal de cette étude était de rechercher une association entre précarité et risque de mortalité cardiovasculaire chez les patients en prévention primaire.Méthodes : une étude transversale, épidémiologique, descriptive et prospective, a été menée dans trois centres de santé de Grenoble chez 222 patients âgés de plus de 40 ans. Le questionnaire EPICES a été utilisé pour évaluer la précarité selon son aspect multidimensionnel. L’échelle SCORE a permis d’estimer le risque cardiovasculaire global à 10 ans.Résultats : après prise en compte de l’âge, du sexe et des facteurs confondants, il n’existait pas d’association significative entre précarité et risque cardiovasculaire à part dans le groupe des patients de plus de 65 ans où la précarité était liée à une augmentation du risque cardiovasculaire, essentiellement du fait d’une prévalence plus élevée de diabète. Les facteurs de risque cardiovasculaire comme le tabagisme, l’HTA, le diabète, le cholestérol et le syndrome métabolique n’étaient pas plus fréquents dans la population précaire. Les taux d’obésité et de sédentarité étaient plus importants.Conclusion : la mission des centres de santé a probablement contribué à diminuer les disparités de santé entre les populations et conforte l’idée de mener des actions de santé publique spécifiquement dirigées vers les patients précaires afin d’améliorer la prévention du risque cardiovasculaire chez ces patients.
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