Pieros

Les infections associées aux soins intègrent les infections contractées en cabinet de médecine générale. La gestion du temps, les contraintes financières, les réticences psychologiques et le manque de preuves scientifiques seraient les principales raisons expliquant les écarts de pratiques vis-à-vis des recommandations en matière d’hygiène. Selon le modèle de l’Evidence Based Medicine, ces facteurs peuvent être classés en trois types : liés à la science, au praticien ou au patient. Cette étude avait pour objectif d’évaluer l’influence ressentie de chaque type de facteur. Une étude transversale par questionnaire anonyme a été effectuée entre avril et mai 2010 dans la Loire auprès des 697 médecins généralistes. Deux relances ont été effectuées par mail et par téléphone. Après exclusions et retrait des questionnaires non exploitables parmi les 318 questionnaires reçus (46%), l’analyse a porté sur 266 questionnaires (38%). Les femmes ont déclaré être plus influencées par les facteurs liés au patient de façon statistiquement significative. Les recommandations sur la vaccination antigrippale étaient associées à une moindre influence des facteurs liés au praticien et à une plus grande influence des facteurs liés au patient. Concernant l’hygiène en cabinet médical, les facteurs liés à la science partageaient largement leur influence avec les facteurs liés au patient et au praticien.