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Etude prospective d’une cohorte de 99 patientes atteintes de cancer du sein, suivies à l’ICLN à Saint-Etienne : place du médecin généraliste dans la prise en charge.
2012
Santé
Auteurs Physiques
- MAGAND (Frédéric)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de St Etienne
Résumé
L’un des objectifs du Plan Cancer II étant de renforcer le rôle du médecin traitant dans la prise en charge des patients atteint de cancer, l’étude des relations entre les oncologues de l’ICLN et les médecins de ville nous a paru être pertinente, dans le but d’identifier les difficultés rencontrées et de proposer des solutions visant à améliorer la prise en charge de ce type de patient. Le cancer du sein, première cause de décès par cancer chez la femme, touche une femme sur huit et représente donc une pathologie fréquemment rencontrée en médecine générale. Notre étude est basée sur l’analyse de trois questionnaires quantitatifs et qualitatifs, visant des patientes atteintes d’un cancer du sein suivies en hôpital de jour à l’ICLN et les acteurs de leur prise en charge : 99 patientes ont été ainsi directement interrogées par téléphone. Leur médecin traitant respectif au nombre de 86 au total ont reçu le questionnaire par courrier avec enveloppe retour ; et sept oncologues ont été contactés par mail. Résultats : Notre analyse porte sur les réponses de 52 médecins généralistes (MG), 7 oncologues et 95 patientes. Même si pour 75% des MG interrogés la place de la cancérologie dans leur pratique augmente, très peu semblent connaître les enjeux du nouveau Plan Cancer. La majorité des MG comme des oncologues et des patientes jugent les relations Ville – ICLN comme très bonnes. 46% des MG estiment être en difficulté en raison d’un manque d’informations spécifiques sur les traitements; et l’ensemble des professionnels semble adhérer en priorité à l’idée de renforcer la formation des MG en cancérologie. Ces derniers, demandeurs à 60% de formation spécifique aux techniques de communication, expriment à 33% une approche difficile concernant l’aspect psychologique inhérent à ce type de prise en charge ; alors même que les patientes tout comme les oncologues leur attribuent un statut important à ce niveau. Egalement, même si 40% des MG interrogés jugent de très bonne qualité les informations qui leur sont délivrées, la majorité des praticiens, oncologues compris, serait d’accord pour améliorer davantage les moyens de communication par l’envoi prioritaire de certains courriers, ou encore le recours à d’autres moyens de communication tel que le Dossier Communicant en Cancérologie, le mail ou un carnet de liaison. Le rôle joué par l’infirmière pivot apparaît être une aide appréciée mais encore insuffisamment connu des MG.Notre travail présente l’originalité de mettre en relief la relation triangulaire qu’il existe entre une patiente atteinte d’un cancer du sein, son médecin traitant et son oncologue et d’en croiser les différents regards. Pour favoriser la prise en en charge de ces patientes par leur MG, les concepts tel que l’infirmière pivot apparaissent être une aide précieuse, à condition toutefois de les promouvoir et de les exploiter de manière efficace, et sans omettre la transmission de savoir, indispensable dans une discipline telle que la cancérologie où les progrès évoluent rapidement.
Accès à l'étude
Thèse de médecine (86 p.) – Lieu de consultation : BUStEtienne