Pieros

Historiquement, l'instituteur et l'école de la République ont favorisé la promotion de la vaccination. Actuellement la couverture vaccinale reste insuffisante en France notamment pour les vaccins ROR et contre l'hépatite B. L'objectif de l'étude était de savoir si les instituteurs d'aujourd'hui pensent jouer un rôle de santé publique en éduquant les enfants sur le thème de la vaccination. Le service universitaire de médecine générale de Saint-Etienne a conduit une étude qualitative à partir d'entretiens semi-dirigés auprès d'enseignants du primaire. Bien que favorables en apparence, la plupart résistent contre cette mission : manque de formation, crainte du jugement des parents, difficultés à enseigner autour d'un thème polémique, étroitesse des programmes, sont les principaux arguments mis en avant. Le nombre de médecins scolaires diminuant, et surtout le clivage entre les missions de l'école et les missions de la santé scolaire s'agrandissant, seule une volonté politique favorisant des programmes scolaires plus explicites ou l'intervention d'acteurs extérieurs bien formés pourra aider les enfants et les familles à se réconcilier avec la vaccination.