Pieros

La prévalence des maladies cardio-vasculaires est élevée en France, et leur prise en charge est un motif fréquent de consultation en médecine générale. Plusieurs études ont montré que la prévention cardio-vasculaire avait un impact majeur sur la morbi-mortalité liée à ces maladies. Cependant, nous estimons mal à l’heure actuelle les connaissances des patients sur la prévention des facteurs de risque cardio-vasculaires. L’objectif principal de ce travail est d’évaluer les connaissances de la population consultant au cabinet médical sur la prévention des maladies cardio-vasculaires, en région Rhône-Alpes. Des questionnaires évaluant les connaissances des patients en terme de prévention cardio-vasculaire ont été distribués dans cinq cabinets médicaux pendant les mois d’avril et mai 2012. Sur 1 000 questionnaires distribués, 679 ont été analysés. La population étudiée était un peu plus âgée que la population générale. La principale source d’information citée par les patients était les médecins, suivie des médias. Les connaissances en terme de prévention cardio-vasculaire ont été insuffisantes, notamment sur le tabac et l’alimentation. Les patients atteints de maladies chroniques étaient mieux informés sur l’impact de ces maladies. Les patients aux antécédents de maladies cardiaques n’avaient pas de meilleures connaissances que les autres. Par conséquent, les connaissances des patients sur la prévention cardio-vasculaire restent insuffisantes. Il est nécessaire de comprendre l’ensemble des mécanismes contribuant à la modification des comportements pour améliorer l’information délivrée, et réduire la morbi-mortalité liée aux maladies cardio-vasculaires.