Pieros

La pratique de l'Interruption Volontaire de Grossesse Médicamenteuse (IVGM) ambulatoire par les médecins généralistes (MG), est réalisable jusqu'à 7SA depuis 2004. Cette technique d'IVG efficace, aux complications rares, jugée acceptable par les femmes, concerne peu de MG. Le but de cette étude était d'analyser les déterminants de la pratique des MG déjà impliqués en région Rhône-Alpes, leurs difficultés et les améliorations attendues. Enquête qualitative par entretiens semi-directifs auprès de quatorze MG de Février à Juin 2013. Les MG réalisent des IVGM pour en faciliter l'accès aux femmes en toute sécurité. Ils rencontrent très peu de complications. Peu valorisée, mal rémunérée, au sein d'un cadre médico-légal strict, c'est une pratique de type militant. La majorité des MG souhaiteraient réduire le nombre de consultations obligatoires et le délai de réflexion fréquemment inadaptés aux situations des femmes. La détermination de l'éligibilité de la femme à la méthode et l'évaluation de son efficacité cliniquement par le médecin, sans échographie systématique, hors situation particulière, et l'extension du délai à 8 ou 9 SA en ambulatoire, déjà pratiqué à l'étranger, sont souhaitées par certains MG. La création d'un système sécurisé informatisé avec les centres d'orthogénie allégerait les démarches administratives. L'organisation en réseau régional uniformiserait les pratiques et garantirait l'offre de soin sur le territoire Rhône-alpin. Ainsi, même si certains MG estimaient qu'une simplification des IVGM ambulatoires ne s'imposait pas, notamment pour la sécurité des femmes, pour la plupart, elle semble nécessaire. Elle pourrait favoriser un accroissement du nombre de MG impliqués.