Pieros

Cette enquête a été menée par questionnaire informatisé et anonyme auprès de tous les étudiants inscrits en doctorat à l’Université de Grenoble en 2010-2011. Les 3 500 doctorants ont été informés de cette enquête avant l’envoi du questionnaire sur leur adresse mail institutionnelle en février 2011.Les résultats de cette enquête portent sur 733 questionnaires (soit 22% de réponse). On peut noter une modification de certains comportements de santé des doctorants, non seulement par rapport aux étudiants des cycles inférieurs mais également au cours de la thèse. Ainsi, la pratique sportive diminue tandis que le surpoids connaît une augmentation continue depuis l’entrée à l’université.Il faut également noter un changement de comportement concernant l’alcool : cet usage régulier est plus important alors que les ivresses sont moins fréquentes que parmi les étudiants plus jeunes. Avec l’âge, la consommation d’alcool semble donc s’inscrire davantage dans une habitude que dans une recherche d’ivresse.Plus de la moitié des doctorants présentent des signes de souffrance psychique dans leur dernière année de thèse. Les doctorants relient cette souffrance aux pressions subies, aux mauvaises relations avec l’entourage professionnel et à leur fragilisation sociale progressive ainsi qu’à des difficultés liées à l’entourage familial. La quatrième année de thèse apparait particulièrement difficile compte tenu de la dégradation de certains indicateurs de santé (fragilisation sociale, renoncement aux soins, tabagisme quotidien, souffrance psychique).