Pieros

L'URML Rhône-Alpes a souhaité savoir quels étaient l'impact et les conséquences de la féminisation des professions de santé sur l'exercice médical, mais aussi son impact sur l'offre de soins. Cette étude réalisée en collaboration avec le CAREPS, à la fois qualitative et quantitative, repose sur trois axes dont :- une enquête postale auprès d'un échantillon aléatoire de 1.500 médecins en exercice hommes et femmes, généralistes et spécialistes, d'exercice libéral ou hospitalier- un essai de reconstitution du cursus de cohortes d'anciens étudiants- une enquête auprès d'une promotion d'étudiants en sixième année DCEM4. Seule la première approche a, pour l'instant, été réalisée mais est néanmoins très riche de renseignements.L'enquête confirme le fait que l'avenir de la profession est fortement impacté par sa féminisation (de même qu'il l'est par son vieillissement et par la réduction d'effectifs qui se profile).L'impact de la féminisation est multiple et joue tout à la fois sur le type d'activités médicales choisies et sur le volume d'activité. En l'occurrence, sans provocation aucune, on ne peut considérer comme valide -sur le plan quantitatif, s'entend- l'équation 1 médecin femme = 1 médecin homme. Les projections démographiques sur lesquelles doivent (ou devraient) s'appuyer ceux qui ont en charge la planification de la santé n'ont de sens que si les particularismes de l'exercice de la médecine au féminin sont intégrés dans les modèles projectifs.