Pieros

Dans le cadre de ses missions, la Cire Auvergne-Rhône-Alpes analyse des données de surveillance des épidémies hivernales dans l'objectif d'identifier leur temporalité et d'évaluer leur ampleur, leur sévérité et leur impact sanitaire. Ce BVS dresse pour la première fois
le bilan des épidémies de grippe, de bronchiolite, de gastro-entérites aiguës (GEA), d'intoxications au monoxyde de carbone (CO) de l'hiver dernier à l'échelle de la grande région Auvergne-Rhône-Alpes. De très nombreux acteurs concourent à la surveillance de ces pathologies.
Cet hiver 2015-2016 aura été marqué par une épidémie de grippe tardive, longue mais d'ampleur et d'impact modérés en lien avec une circulation majoritaire de virus de type B. Il n'a pas été enregistré d'excès de mortalité hivernale contrairement à la saison 2014-2015 où
un excès de 14 % de la mortalité toutes causes avait été observé pendant la période épidémique. La couverture vaccinale à l'échelle de la grande région estimée à 47,4 % en 2016, en deçà de la moyenne nationale, reste très insuffisante.
L'épidémie de bronchiolite dont la temporalité est plus reproductible d'une année à l'autre, a été d'ampleur supérieure aux 2 saisons précédentes mais de gravité équivalente.
En matière de GEA, la région a connu une épidémie tardive, d'ampleur moindre par rapport aux années précédentes mais de durée équivalente et sans caractère de gravité particulier.
Enfin, la surveillance des intoxications au CO qui suit l'année calendaire, montre en 2015 une légère augmentation du nombre d'épisodes après plusieurs années de baisse. L'origine domestique des intoxications par les chaudières et poêles à bois, est la plus fréquente après les installations non raccordées (braseros, groupes électrogènes chauffages d'appoint).