< Retour à la liste
La distance entre domicile du patient et laboratoire influence-t-elle le suivi biologique du diabète ?
2016
Santé
Auteurs Physiques
- CHARLES (R.)
- FERNANDEZ (M.)
- LAVILLE (V.)
- TROMBERT (B.)
Organismes Producteurs
- Centre Hospitalier Universitaire de St Etienne
- Laboratoire Unilians
Résumé
Les examens biologiques occupent une place importante en médecine générale. L’accès à un laboratoire d’analyses médicales (LAM) est indispensable et susceptible d’influencer leur réalisation. Cette étude propose d’évaluer l’impact de la distance entre patients et LAM sur la réalisation du suivi biologique du diabète.
Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective d’une cohorte de patients diabétiques issus de onze LAM du bassin stéphanois sur une période de trois ans. Le critère de jugement principal résidait dans la réalisation d’au moins 3 HbA1c, une créatininémie, un bilan lipidique et une micro-albuminurie sur 12 mois. L’analyse statistique a étudié différentes variables : la distance sujets-LAM, l’âge, le régime d’assurance maladie, le type d’aire urbaine et le lieu de prélèvement.
Parmi les 12 773 sujets inclus, 1 889 (14,8 %) présentaient un suivi conforme. Le nombre de sujets correctement suivis diminue de 38 % à partir d’une distance de 5 km (OR 1,38 [1,18 ; 1,61]). Le suivi augmente avec l’âge (OR 0,71 [0,61 ; 0,83] pour les 55-65 ans et 0,61 [0,53 ; 0,71] pour les plus de 65 ans). Paradoxalement, les sujets résidant dans les zones rurales et les aires urbaines de moins de 10 000 habitants présentent un meilleur suivi que ceux des agglomérations de plus de 200 000 habitants.
L’augmentation de la distance entre patients diabétiques et LAM diminue l’observance du suivi biologique. Ces résultats interrogent sur la place des prélèvements à domicile et sur l’accessibilité des autres examens indispensables à la pratique de la médecine générale.
Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective d’une cohorte de patients diabétiques issus de onze LAM du bassin stéphanois sur une période de trois ans. Le critère de jugement principal résidait dans la réalisation d’au moins 3 HbA1c, une créatininémie, un bilan lipidique et une micro-albuminurie sur 12 mois. L’analyse statistique a étudié différentes variables : la distance sujets-LAM, l’âge, le régime d’assurance maladie, le type d’aire urbaine et le lieu de prélèvement.
Parmi les 12 773 sujets inclus, 1 889 (14,8 %) présentaient un suivi conforme. Le nombre de sujets correctement suivis diminue de 38 % à partir d’une distance de 5 km (OR 1,38 [1,18 ; 1,61]). Le suivi augmente avec l’âge (OR 0,71 [0,61 ; 0,83] pour les 55-65 ans et 0,61 [0,53 ; 0,71] pour les plus de 65 ans). Paradoxalement, les sujets résidant dans les zones rurales et les aires urbaines de moins de 10 000 habitants présentent un meilleur suivi que ceux des agglomérations de plus de 200 000 habitants.
L’augmentation de la distance entre patients diabétiques et LAM diminue l’observance du suivi biologique. Ces résultats interrogent sur la place des prélèvements à domicile et sur l’accessibilité des autres examens indispensables à la pratique de la médecine générale.
Accès à l'étude
Santé publique, vol. 28, n° 5, sept-oct 2016, p 633-640 – Lieu de consultation : ORS