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Etude de faisabilité d’un programme d’activité physique (PREACT ONDAINE) chez des patients obèses concernés ou non par la chirurgie bariatrique.
2014
Santé
Auteurs Physiques
- PROTTE (Augustin)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de St Etienne
Résumé
L'obésité pose un problème de santé publique tant par l'épidémie grandissante observée dans les pays industrialisés que par ses conséquences néfastes sur la santé. Peu d'études ont évalué l'impact d'une prise en charge pluridisciplinaire organisée autour de l'activité physique, et notamment après chirurgie bariatrique. L'objectif principal de notre étude est de montrer la faisabilité d'un programme d'activité physique adaptée (APA) animée par un éducateur sportif spécialisé et secondairement d'évaluer son intérêt sur la santé physique et mentale.
Nous avons mis en place une étude prospective d'un an associant des séances hebdomadaires de deux heures de TAISO (gymnastique douce japonaise) à des séances d'éducation alimentaire et à des groupes de parole animés par un psychologue. L'analyse a été de type avant/après avec une consultation médicale avant, puis en fin d'étude, entre novembre 2012 et décembre 2013. Les patients inclus étaient suivis pour obésité par le service d'endocrinologie du centre hospitalier de Firminy. Les critères principaux d'inclusion concernaient des patients habitant la région stéphanoise, âgés de 18 à 70 ans, sédentaires, affiliés à un régime de sécurité sociale, souffrant d'obésité morbide ou après une chirurgie bariatrique. La faisabilité de l'étude a été évaluée par le critère déjugeaient principal : un score de satisfaction soumis aux patients en fin d'étude de manière anonyme par un questionnaire adapté. Par ailleurs l'étude de l'impact du programme sur la santé des patients était basée sur différents questionnaires validés : HAD (anxiété et dépression), MADRS (dépression), Rosenberg (estime de soi), évaluation PNNS (sur le niveau d'activité physique et le respect des recommandations diététiques) et enfin le SF 36 (qualité de vie physique ainsi que psychique et sociale). La saisie avant et après l'étude de ces questionnaires lors d'une consultation médicale permettait d'étudier d'autres paramètres cliniques (poids, IMC, tension artérielle, temps d'activité physique quotidien des patients) et biologiques (glycémie à jeun, HBA1c, cholestérol total, triglycérides, HDL et LDL cholestérol, bilan hépatique, acide urique et microalbuminurie).
Dix huit patients ont été inclus dans notre étude et douze d'entre eux ont suivi le programme dans son intégralité. A noter que sept d'entre eux ont bénéficié d'une chirurgie bariatrique quelques semaines avant l'étude et un seul patient a été opéré en début d'étude. La satisfaction moyenne des patients a été de 8.9/10. Le temps d'activité physique adapté autonome des patients a également augmenté tout comme le score global d'activité physique issu du questionnaire PNNS. A noter une amélioration des scores HAD, MADRS, Rosenberg et PNNS concernant l'alimentation (meilleur application des recommandations diététiques). Par ailleurs il n'a pas été montré de différence statistiquement significative sur les critères plus objectifs comme la tension artérielle et les paramètres biologiques.
Notre étude montre donc la faisabilité d'un programme d'APA dans la prise en charge de l'obésité intégrant des séances d'activité physique régulières à un suivi médical, diététique et psychologique avec une participation et une satisfaction forte des patients. Les messages éducatifs ont permis une intégration de l'activité physique au mode de vie des patients avec une importante autonomisation dans l'exercice physique quotidien. Le faible nombre de patients et les nombreux biais méthodologiques obligent à interpréter les résultats avec prudence et il parait nécessaire de réaliser des études à plus grandes échelles pour mesurer l'impact réel de l'APA sur la santé physique et mentale et l'extrapoler à l'ensemble des patients obèses. Notre étude peut servir toutefois de préambule soit à l'élaboration de programmes efficaces pour prendre en charge l'obésité dans sa globalité, soit à mieux encadrer la chirurgie bariatrique.
Nous avons mis en place une étude prospective d'un an associant des séances hebdomadaires de deux heures de TAISO (gymnastique douce japonaise) à des séances d'éducation alimentaire et à des groupes de parole animés par un psychologue. L'analyse a été de type avant/après avec une consultation médicale avant, puis en fin d'étude, entre novembre 2012 et décembre 2013. Les patients inclus étaient suivis pour obésité par le service d'endocrinologie du centre hospitalier de Firminy. Les critères principaux d'inclusion concernaient des patients habitant la région stéphanoise, âgés de 18 à 70 ans, sédentaires, affiliés à un régime de sécurité sociale, souffrant d'obésité morbide ou après une chirurgie bariatrique. La faisabilité de l'étude a été évaluée par le critère déjugeaient principal : un score de satisfaction soumis aux patients en fin d'étude de manière anonyme par un questionnaire adapté. Par ailleurs l'étude de l'impact du programme sur la santé des patients était basée sur différents questionnaires validés : HAD (anxiété et dépression), MADRS (dépression), Rosenberg (estime de soi), évaluation PNNS (sur le niveau d'activité physique et le respect des recommandations diététiques) et enfin le SF 36 (qualité de vie physique ainsi que psychique et sociale). La saisie avant et après l'étude de ces questionnaires lors d'une consultation médicale permettait d'étudier d'autres paramètres cliniques (poids, IMC, tension artérielle, temps d'activité physique quotidien des patients) et biologiques (glycémie à jeun, HBA1c, cholestérol total, triglycérides, HDL et LDL cholestérol, bilan hépatique, acide urique et microalbuminurie).
Dix huit patients ont été inclus dans notre étude et douze d'entre eux ont suivi le programme dans son intégralité. A noter que sept d'entre eux ont bénéficié d'une chirurgie bariatrique quelques semaines avant l'étude et un seul patient a été opéré en début d'étude. La satisfaction moyenne des patients a été de 8.9/10. Le temps d'activité physique adapté autonome des patients a également augmenté tout comme le score global d'activité physique issu du questionnaire PNNS. A noter une amélioration des scores HAD, MADRS, Rosenberg et PNNS concernant l'alimentation (meilleur application des recommandations diététiques). Par ailleurs il n'a pas été montré de différence statistiquement significative sur les critères plus objectifs comme la tension artérielle et les paramètres biologiques.
Notre étude montre donc la faisabilité d'un programme d'APA dans la prise en charge de l'obésité intégrant des séances d'activité physique régulières à un suivi médical, diététique et psychologique avec une participation et une satisfaction forte des patients. Les messages éducatifs ont permis une intégration de l'activité physique au mode de vie des patients avec une importante autonomisation dans l'exercice physique quotidien. Le faible nombre de patients et les nombreux biais méthodologiques obligent à interpréter les résultats avec prudence et il parait nécessaire de réaliser des études à plus grandes échelles pour mesurer l'impact réel de l'APA sur la santé physique et mentale et l'extrapoler à l'ensemble des patients obèses. Notre étude peut servir toutefois de préambule soit à l'élaboration de programmes efficaces pour prendre en charge l'obésité dans sa globalité, soit à mieux encadrer la chirurgie bariatrique.
Accès à l'étude
Thèse (58p.) – Lieu de consultation : Université de Saint-Etienne