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Connaissance et perception du risque cardiovasculaire chez les sapeurs-pompiers professionnels du Rhône.
2017
Santé
Auteurs Physiques
- ARTAUD (J.)
Organismes Producteurs
- Université de Lyon
Résumé
Les Sapeurs-Pompiers Professionnels (SPP) ont un risque cardiovasculaire important en raison des contraintes professionnelles auxquelles ils sont soumis. Les objectifs de cette étude étaient d'évaluer leur connaissance et leur perception du risque cardiovasculaire en regard de leurs propres facteurs de risque et des particularités de leur métier et d'évaluer la perception de leur prise en charge. Un questionnaire a été distribué lors de la visite médicale des SPP au service de santé et de secours médical du Rhône pendant 16 semaines. Les critères d'inclusion sont : les Sapeurs-Pompiers Professionnels actifs, de plus de 18 ans. L'étude est quantitative. Les variables étudiées sont qualitatives et indépendantes. Nous avons utilisé un test de comparaison de proportion de type X² (chi deux). 288 questionnaires ont été remplis et 277 retenus. 86.7% des SPP ont un risque cardiovasculaire global faible, 8.5% modéré et 3.3% élevé. 63,5% estiment correctement leur risque cardiovasculaire, 5.5% le sous-estiment leur risque et 28.4% le surestiment. Les règles d'hygiène de vie restent la principale mesure pour réduire le risque cardiovasculaire selon eux. 81% pensent que leur activité physique les protège sur le plan cardiovasculaire. Selon les SPP, les postes les plus à risque de faire un évènement cardiovasculaire sont les interventions sur incendies et le départ en intervention. Les contraintes professionnelles qui participent à l'augmentation du risque cardiovasculaire le réveil brutal nocturne, le manque de sommeil et le stress au travail. 37.4% pensent avoir un risque cardiovasculaire plus élevé que la population générale. Ils justifient par le rythme de travail irrégulier, les conditions de travail et le stress. 14.1% pensent avoir un risque plus faible en raison d'une meilleure condition physique, d'une meilleure hygiène de vie, d'un suivi médical régulier et de protections sur les lieux de travail. La majorité (67.5%) estime devoir être surveillée de manière plus rapprochée que la population générale. Ils estiment avoir un suivi correct mais abordent peu le sujet et ne se sentent pas assez informés. Plus de la moitié des SPP aimerait recevoir plus d'information concernant les FRCV. Il est difficile pour les SPP d'estimer correctement leur niveau de risque. Nous avons mis en évidence des freins à une meilleure connaissance du risque cardiovasculaire chez les SPP se traduisant par un ressenti de manque d'éducation et d'information sur le sujet. Le rôle du médecin traitant et du médecin du Service de Santé et de Secours Médical est crucial dans la mise en place d'un plan de prévention adapté.
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