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Critères de prescription et attentes de la kinésithérapie respiratoire dans la bronchiolite aiguë du nourrisson: enquête de pratique menée auprès de 134 médecins généralistes et pédiatres ambulatoires.

2017
Santé
Auteurs Physiques
  • CIZERON-GRANDFORT (G.)
Organismes Producteurs
  • Université de Lyon
Résumé
La kinésithérapie respiratoire (KR) actuellement recommandée dans la prise en charge de la bronchiolite aiguë du nourrisson (BA) est de plus en plus remise en question. L’objectif de ce travail était d’en déterminer les critères de prescription et les attentes des médecins libéraux. Nous avons réalisé une étude quantitative transversale descriptive par questionnaire auprès des médecins généralistes et pédiatres libéraux de la région Rhône-Alpes. Le questionnaire a été diffusé par courriel auprès des maîtres de stages universitaires du Collège Lyonnais des Généralistes Enseignants (CLGE) et des pédiatres membres du Groupement des Pédiatres de la Région de Lyon (GPRL). 134 questionnaires ont été recueillis sur une période de 6 mois. 106 maîtres de stages en médecine générale sur 331 et 28 pédiatres sur 150 sollicités ont renvoyé le questionnaire. L’auscultation pulmonaire était le critère de prescription le plus fréquemment retrouvé (61 %). On retrouvait ensuite l’âge, et plus particulièrement un jeune âge (54 %), puis un état clinique jugé grave (41 %). 40% des médecins ordonnaient de la KR devant la persistance de symptômes bien tolérés. 39 % déclaraient en prescrire devant la difficulté à préconiser uniquement des traitements symptomatiques. Seul un quart répondait prescrire plus facilement de la KR selon le jour de consultation, et ce, préférentiellement les veilles de week-end (97%). Les deux principales attentes étaient la surveillance clinique du nourrisson (57 %) ainsi que le désencombrement bronchique (56 %). 75 % des pédiatres déclaraient prescrire plus facilement de la KR selon l’âge du nourrisson contre 48 % des généralistes (p = 0.02). Le retentissement clinique entrait en considération pour 18 % des généralistes contre 54 % des pédiatres (p = 0.0003). Le contexte familial influençait davantage les généralistes : 36 % contre 14 % des pédiatres (p = 0.05). La surveillance clinique et le désencombrement bronchique étaient citées par 51 % des généralistes contre 79 % (p = 0.02) et 75 % (p = 0.04) des pédiatres. Le niveau d’ encombrement bronchique, la gravité clinique et l’âge amènent la prescription de KR afin d’obtenir une désobstruction et une surveillance. Ceci implique le développement et la pérennisation d’un réseau de soin ambulatoire accessible et bien formé.
Accès à l'étude

Thèse de médecine (85p.) – Disponible à l’Université de Lyon 1

*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires