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Accessibilité des cabinets de médecine générale de la Loire aux personnes en situation de handicap : proposition d’un score d’accessibilité.
2017
Santé
Médico-Social
Auteurs Physiques
- ANDREA (Jonathan)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de St Etienne
Résumé
La loi du 11 Février 2005 prévoyait une accessibilité de tous les lieux publics en 2015. Il semble, selon un rapport officiel du Gouvernement paru en 2013, que le délai fixé initialement ne sera pas tenu. La loi a donc été modifiée par ordonnance pour permettre une mise en conformité des locaux qui ne sont pas encore accessibles grâce à la création d’agenda d’accessibilité programmé (ADAP). Les cabinets médicaux qui sont des établissements recevant du public sont concernés. L'objectif vise à évaluer l’accessibilité des cabinets médicaux de la Loire à partir d’un score d’accessibilité et recueillir le ressenti des médecins généralistes par rapport à cette loi et sa mise en application. Cette étude prospective descriptive a été réalisée à partir d’un questionnaire envoyé aux médecins généralistes de la Loire. Certaines questions ont été annotées pour établir un score d’accessibilité. Le score maximal pouvant être obtenu était 21. Un cabinet obtenant un score supérieur à 15 était considéré comme accessible. Ce score a ensuite été croisé avec les différentes caractéristiques du médecin et du cabinet. 121 médecins ont répondu au questionnaire. 86 ont obtenu un score d’accessibilité et 78 ont répondu complètement au questionnaire. 32.2% des cabinets médicaux ont obtenu un score supérieur à 15. Il apparaît que les cabinets de groupe ou maison médicale sont plus accessibles que les cabinets ou le médecin exerce seul (33.9% et 83.3% vs 13.6 p<0.04). Les cabinets médicaux en milieu rural ou semi rural sont plus accessibles que les cabinets médicaux urbains (39.5% et 53.3% vs 17.9% p<0.01). Les cabinets dont les médecins sont propriétaires sont plus accessibles que les cabinets dont les médecins sont locataires (40.6% vs 20.8% p<0.02). 72.8% des médecins généralistes pensent que cette loi constitue un frein à l’exercice libéral de la médecine. Concernant la formation sur le handicap. 76% des médecins déclarent ne pas avoir suivi de formation sur le handicap. Près de 50 % des médecins considèrent que leur formation universitaire sur la question du handicap n’a pas été suffisante. 45% des médecins souhaiteraient suivre une formation sur le handicap. 87.9% connaissent les règles d’accessibilité prévues par la loi de 2005. 48.7% ont connu la loi après 2014 soit 10 ans après sa promulgation. La proportion de cabinets ayant obtenu une dérogation à cette mise aux normes est plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural ou semi rural (85.0% vs 12.5% et 68.9 p<0.001). Ainsi, nous avons mis en évidence grâce au score d’accessibilité que seulement 32.8% des cabinets de médecine générale sont accessibles dans la Loire en 2017. Certains cabinets non conformes aux règles d’accessibilité prévues par la loi ne sont toujours pas engagés dans un agenda d’accessibilité programmé. Les inégalités auxquelles font face les personnes en situation de handicap risquent de se creuser un peu plus. Avec un effort collectif continu de la part des pouvoirs publics, des associations de patients, représentants des professionnels de santé, il sera certainement possible de rendre nos cabinets de médecine générale accessibles à tous.
Accès à l'étude
Thèse de médecine (24 p.)