Pieros

Les maladies cardiovasculaires restent la principale cause de décès mondial. Les sapeurs-pompiers constituent une population à risque cardiovasculaire élevé particulièrement à risque d’infarctus du myocarde en activité. Le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS 42) de la Loire a établi (selon consensus d’experts) une échelle de recueil des facteurs de risque cardiovasculaire permettant d’évaluer le risque cardiovasculaire des sapeurs-pompiers en activité : les sapeurs-pompiers présentant un score ≥ 5 sur l’échelle sont considérés à haut risque cardiovasculaire et bénéficient d’une épreuve d’effort. L’objectif de cette étude est d’évaluer la performance de cette échelle. Une étude descriptive rétrospective a été réalisée sur l’ensemble des sapeurs-pompiers de la Loire en activité de 40 ans et plus. Pour chaque sapeur-pompier, les facteurs de risque cardiovasculaire ont été recueillis, une évaluation du risque cardiovasculaire a été réalisée selon le modèle européen SCORE, le modèle de Framingham et l’échelle du SDIS 42. 417 profils cardiovasculaires de sapeurs-pompiers actifs et opérationnels, volontaires ou professionnels ont été analysés. La prévalence des facteurs de risque cardiovasculaire est moindre que dans la population générale exceptée pour le surpoids (62% versus 49%). L’évaluation du risque cardiovasculaire montre respectivement 0.96% sapeur-pompier à haut risque cardiovasculaire selon le modèle SCORE, 6.5% selon Framingham et 35.2% selon l’échelle du SDIS 42. L’échelle du SDIS 42 semble performante dans son objectif d’identification des sapeurs-pompiers à moyen et haut risque cardiovasculaire nécessitant des investigations plus poussées. L’échelle SCORE et le modèle de Framingham ne semblent pas adaptés à la population des sapeurs-pompiers.