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Impact de l’exposition aux écrans sur le sommeil et les performances scolaires chez les enfants d’école primaire: étude quantitative réalisée par questionnaires sur 83 couples parent-enfant dans le département de la Drôme.
2017
Santé
Auteurs Physiques
- RINGUET (N.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de Lyon
Résumé
Les enfants ont de plus en plus accès aux outils numériques. L'objectif était d'isoler des profils d'enfants à risque et d'évaluer les différents comportements face aux écrans en fonction de l'environnement social, familial et des supports visuels disponibles. Nous nous sommes intéressés au retentissement sur le sommeil et les performances scolaires. Matériel et méthodes : Il s'agit d'une étude quantitative par questionnaire. La population cible était des couples parent-enfant scolarisé en école primaire âgé de plus de 6 ans dans le département de la Drôme. Les analyses bivariées ont été réalisées par un test du Chi2 ou d'une régression linéaire. Les analyses multivariées ont été réalisées par une analyse des correspondances multiples. Résultats: Au total, 82 questionnaires ont été analysés. Environ un quart des enfants ont une télévision (TV) dans leur chambre et un tiers ont accès à internet seul. Le temps quotidien d'écrans est inversement proportionnel au temps de sommeil. Les facteurs diminuant le temps de sommeil sonda présence d'une TV dans la chambre (18 minutes en moins), l'accès à internet seul, le fait d'avoir son propre téléphone portable, l'exposition à des contenus déconseillés par le CSA et l'exposition aux JV en particulier aux JV à contenu violent. Les enfants au niveau scolaire moyen ou en difficulté sont plus souvent exposés à des programmes d'action et de téléréalité, ont un téléphone portable, et la TV ·dans la chambre. Les enfants exposés moins de 2h/j aux écrans ont volontiers un bon niveau scolaire, ceux exposés plus de 2h30/j augmentent significativement leur risque de fatigue diurne. Les enfants de foyer monoparental ou au revenu modeste sont plus exposés aux écrans, avec souvent 2 postes de TV ou plus à la maison. Ces enfants ont plus régulièrement une TV dans leur chambre et sont exposés aux écrans après le coucher, ainsi qu'à des programmes de télé-réalité et à des JV au contenu violent. Ils ont volontiers un téléphone portable et accès à internet seul. La durée quotidienne d'écran est supérieure à 2h et ils présentent entre l'arrêt de l'écran et le coucher une latence inférieure à 30 minutes. Ils présentent des difficultés d'endormissement, des réveils nocturnes et des cauchemars. Ces enfants s'exposent à davantage de difficultés de concentration et de fatigue diurne et sont de moins bons élèves que des enfants moins exposés. Conclusion : Devenue un véritable problème de santé publique, l'exposition addictive aux écrans est un frein au bon développement de l'enfant. L'information, la prévention et le repérage des situations à risque par le médecin généraliste ainsi que leur prise en charge coordonnée doit s'intégrer aux éléments clés du suivi habituel de l'enfant.
Accès à l'étude