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La contraception des internes en médecine générale de la faculté de Lyon : une étude quantitative à partir de 363 questionnaires
2017
Santé
Auteurs Physiques
- UBERA (M.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de Lyon
Résumé
L'étude FECOND a étudié, en France en 2013, la contraception utilisée par les femmes à risque de grossesse non désirée. Cette étude a retrouvé la notion de modèle contraceptif français, avec l'utilisation prépondérante de la contraception orale. Nous nous sommes demandés si les internes en médecine générale, de par leur qualité de professionnelles de santé, utilisaient un moyen de contraception différent, par rapport à la population générale du même âge. Notre hypothèse était qu'elles avaient moins recours à la contraception orale, et une utilisation plus importante des autres moyens contraceptifs, notamment du dispositif intra-utérin. Nous avons réalisé une étude quantitative descriptive transversale, à partir de 363 questionnaires envoyés par mail à l'ensemble des internes de sexe féminin en cours de cursus de médecine générale à la faculté de Lyon. Les internes en médecine générale n'utilisent pas un moyen de contraception différent, par rapport à la population générale du même âge. Malgré leur statut de professionnelles de santé formées et sensibilisées, elles suivent la norme contraceptive française, en ayant recours majoritairement à la contraception orale, et n'échappent pas au fameux paradoxe, avec des échecs de contraception fréquents et des risques de grossesse non désirée. Cependant, malgré des oublis de pilule aussi fréquents que dans la population générale, elles ont plus recours à la contraception d'urgence, résultat qui nous semble le plus prometteur. Elles ont par ailleurs majoritairement recours à l'auto-prescription, et, quand cela n'est pas possible, préfèrent s'adresser à un spécialiste en gynécologie. Notre étude met en évidence la négligence des internes vis-à-vis de leur santé, comme décrit dans d'autres domaines que la gynécologie, et chez leurs aînés médecins généralistes. Nos résultats nécessiteraient bien sûr d'être confirmés par une étude multicentrique, voire nationale, et d'être comparés dès que possible à des résultats plus récents dans la population générale.
Accès à l'étude