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Les accidents de la voie publique chez les internes : liens avec le rythme de travail.
2017
Santé
Auteurs Physiques
- DENIS (L.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de Lyon
Résumé
Les internes de médecine ont un rythme de travail soutenu avec en moyenne 60 heures de travail hebdomadaire et le plus souvent plusieurs gardes de nuit par mois. Les données de la littérature montrent que la fatigue est un facteur de risque majeur d'accident de la voie publique. En ce qui concerne le rythme de travail, un grand nombre d'heures hebdomadaires, le travail de nuit et les horaires variables ont été identifiés comme facteurs de risque d'accident de la circulation. Notre étude observationnelle rétrospective cherche à étudier les accidents de la voie publique présentés par les internes et identifier les liens éventuels entre leur rythme de travail et ces accidents. Pour cela tous les internes des facultés de Lyon ont été interrogés par mail, les internes ayant été victimes d'un accident de la circulation durant leur internat ont été appariés à des internes n'ayant pas présenté d'accident afin de comparer leur rythme de travail. 614 internes ont répondu au questionnaire, 92 d'entre eux ont présenté un accident de la voie publique durant leur internat. 75% des accidents étaient liés au travail et 26% se sont produits un lendemain de garde. Les résultats n'ont pas montré de différence significative de rythme de travail entre les cas et les témoins, cependant la distance domicile - travail et le type de service ont été identifiés comme des facteurs de risque d'accident de la route. De plus notre étude montre que les accidents se produisant un lendemain de garde sont significativement plus liés à la fatigue. Les accidents de la circulation chez les internes sont donc fréquemment associés à une fatigue et sont, trois fois sur quatre, des accidents de travail. L'étude cas-témoins n'a pas montré de lien entre accident et rythme de travail, probablement par manque de puissance. Cependant certains stages et spécialités sont sur représentés chez les accidentés, il semblerait intéressant d'étudier ces spécialités et les raisons de ce sur risque.
Accès à l'étude