Pieros

Aujourd'hui les troubles de l'audition constituent le déficit sensoriel le plus fréquent, entraînant des troubles du développement cognitif et de la communication chez les enfants concernés. Le dépistage néonatal de la surdité (DNS) permet de repérer précocement ces enfants et d'optimiser leur prise en charge. Ce mémoire propose un état des lieux du DNS dans l'ouest de la région Rhône-Alpes après un an de mise en oeuvre et l'analyse des trajectoires des nouveau-nés perdus de vue afin d'identifier les facteurs contribuant à l'interruption de leur parcours. L'état des lieux est établi grâce aux données de l'URPHE, il comporte le nombre de naissances, d'enfants dépistés et confirmés sourds dans l'ouest de la région Rhône-Alpes entre le 31 août 2014 et le 1er septembre 2015. Les trajectoires de ces enfants perdus de vue sont étudiées grâce au logiciel et aux archives de l'URPHE. Le dépistage à couvert 96,5% des naissances en Rhône-Alpes, répondant aux attentes de l'ARS. Cependant le taux d'enfants envoyés aux centres de diagnostic (CEAE) (5,9%) est encore trop élevé par rapport au taux d'enfants confirmés sourds (1,7%). L'analyse des trajectoires des enfants perdus de vue montre que 84% d'entre eux ont obtenu un rendez-vous au CEAE au-delà du mois de délai préconisé par l'ARS. Il apparaît donc que le dépistage, malgré une couverture satisfaisante, produit encore trop de faux positifs. Cela entraîne la surcharge des CEAE, favorisant un allongement des délais d'attente pour obtenir un rendez-vous. Or la seconde partie de l'étude suggère qu'un trop grand délai d'attente contribuerait à l'interruption du parcours de soins des enfants.