Pieros

En France, l'alcool est la deuxième cause de décès évitable avec 49 000 morts par an, mais tient une place particulière auprès de la population générale de part son rôle culturel. Le médecin généraliste a lui, une place centrale dans le système de prévention. Notre étude a donc cherchée à évaluer l'état des connaissances des patients consultants en médecine générale sur le mésusage de l'alcool. Nous avons réalisé étude observationnelle, descriptive, via un questionnaire diffusé par des médecins généralistes dans les départements du Rhône, de la Loire et de l'Ardèche. Nous avons interrogé les patients sur les critères de mésusage de l'alcool, les pathologies liées au mésusage de l'alcool et les possibilités de leur parler en cas de dépistage. Nous avons analysé 217 réponses, et parmi celles-ci, aucune n'a pu citer correctement les critères de mésusage de l'alcool. Sur les des pathologies liés au mésusage, les connaissances sont très disparates. Pour les pathologies hépatiques les connaissances semblent intégrées par les patients, en revanche pour les maladies cardio-vasculaire, certaines néoplasie et pathologies neurologiques les notions sont insuffisantes. Enfin nous avons pu voir que les patients se disaient prêt à en parler avec leur médecin généraliste et à changer leurs habitudes. Les connaissances sur le mésusage, sont largement insuffisantes si l'on souhaite diminuer les complications médico-sociales et le coût de l'alcool en France. Des outils simples pour le dépistage et la prise en charge du mésusage existe déjà. Le médecin généraliste n'est pas le seul à devoir assumer ce rôle dans la prévention et les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités et mettre fin à leur double discours.