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Évolution des caractéristiques et du pronostic de la maladie hypertensive: un demi-siècle d’expérience au CHU de Lyon.
2019
Santé
Auteurs Physiques
- MOULAYAT (C.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de Lyon
Résumé
L'hypertension artérielle (HTA) concerne 1 adulte sur 3 en France. Les bénéfices de la prise en charge de l'HTA ne sont pas toujours appréciés à leur juste mesure. L'objectif de cette étude est de décrie l'évolution des caractéristiques de la maladie hypertensive et de son pronostic dans un centre de référence lyonnais, durant les 45 dernières années. 5692 patients inclus de 1969 à 2014 ont été répartis en 5 périodes (1969-1979, 1980-1989, 1990-1999, 2000-2009, et 2010-2014) selon leur année d'inclusion. Un modèle de prédiction ajusté a été construit pour évaluer la survie globale et la survie nette. Nous montrons un changement de profil des patients hypertendus avec une diminution de la sévérité de l'HTA (6.3% d'HTA grade 3 dans la période 2010-2014 contre 43.3% dans la période 1969-1979). La proportion d'AVC et d'hypercholestérolémie a aussi considérablement diminué avec le temps. En terme pronostique, le diabète, le tabagisme, la sévérité de l'HTA, l'antécédent d'AVC, l'hypercholestérolémie, l'hyperuricémie et l'hypertrophie ventriculaire gauche à l'ECG sont significativement associés à une augmentation de la mortalité toute-cause et de la mortalité cardio-vasculaire. En analyse multivariée, le tabagisme et le grade d'hypertension artérielle sont des facteurs prédictifs significatifs de survie globale et de survie nette. Le modèle ajusté de survie montre une amélioration de la survie globale et de la survie nette entre 1970 et 2010. La survie nette est meilleure pour les femmes. Sur les deux dernières périodes (2000-2009) et (2010-2014), la survie nette se stabilise. Ces résultats suggèrent une amélioration notable dans la prise en charge de l'hypertension artérielle parallèle au développement d'une pharmacopée de plus en plus efficace. Notre travail montre à cet égard que sur ces 45 dernières années, le pronostic des patients s'est globalement amélioré indépendamment d'un changement du profil de gravité de la maladie. Ceci peut s'expliquer, entre autres, par une amélioration de la prise en charge.
Accès à l'étude
Thèse de médecine (91p.) – Université de Lyon