Pieros

Les violences faites aux femmes sont un fléau mondial et un réel problème de santé publique. En effet, une femme meurt tous les trois jours de violences conjugales. Afin que ces femmes puissent être prises en charge de manière adéquate, l'HAS préconise depuis juin 2019, un dépistage systématique. L'hôpital serait un lieu clé et un dépistage précoce permettrait de stopper le processus d'emprise dans lequel les femmes sont ancrées. Nous avons réalisé une étude prospective sur 24 médecins urgentistes de la Croix-Rousse, à l'aide de questionnaires. Le premier permettait de recueillir les freins pour réaliser ce dépistage. La deuxième étape a donc consisté à créer des outils afin de former et d'informer les médecins sur la question, permettant ainsi d'éliminer les réticences. Puis, une période d'essai du dépistage sur trois semaines a été réalisée. Enfin, un dernier questionnaire s'intéressait au retour d'expériences des médecins et les freins persistants. D'après nos résultats, après formations et informations, la plupart se sentent plus confiants dans leur prise en charge mais ils persistent des réserves, notamment psychologiques personnelles, dues à un manque d'habitude. Une étude multicentrique avec notamment la quantification de l'augmentation du nombre de femmes dépistées serait intéressante.