< Retour à la liste
Étude rétrospective avant/après, ici/ailleurs sur l’utilisation de la PCR multiplex aux urgences dans les suspicions de méningite chez l’enfant.
2022
Santé
Auteurs Physiques
- SERRA (M.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de Lyon
Résumé
Cette étude rétrospective évalue l'impact de la PCR multiplex sur la durée d'hospitalisation et d'antibiothérapie dans les suspicions de méningite chez l'enfant en CHR. Elle a été conduite entre 2016 et 2019 dans les hôpitaux d'Annemasse et de Chalon sur Saône. L'identification des cas a été faite à partir du registre des laboratoires d'analyses biologiques des deux hôpitaux régionaux sur la base des analyses de liquide céphalo rachidien, ne ciblant que les ponctions lombaires réalisées pour suspicion de méningite. Une PCR a été réalisée pour 70% des ponctions lombaires prélevées. 30% des PCR étaient positives. Environ 40% des ponctions lombaires ont permis de faire le diagnostic de méningite. Il n'a pas été retrouvé de diminution de la durée d'hospitalisation après l'utilisation de la PCR multiplex pour les deux hôpitaux. Les durées d'antibiothérapie sont comparables avant/après PCR pour le centre hospitalier Alpes Leman. Pour l'hôpital de Chalon, la durée d'antibiothérapie a diminué après l'introduction de la PCR multiplex. Les sorties avant les résultats de cultures sont plus importantes après l'introduction de la PCR multiplex pour les deux hôpitaux. C'est uniquement lorsque les résultats des PCR multiplex sont positifs, que l'on retrouve une diminution de la durée d'hospitalisation. Notre étude ne retrouve pas d'impact positif à l'introduction de la PCR sur la durée d'hospitalisation, en comparaison à de plus grandes études réalisées en centre hospitalier universitaire publiées. Notre étude est conçue sans exclure en amont de l'analyse les diagnostics différentiels ayant pu conduire à une ponction lombaire. La méthodologie utilisée est donc plus représentative de l'utilisation réelle des PCR, et de son efficacité sur la durée d'antibiothérapie, et d'hospitalisation. Notre étude retrouve comme dans les études précédentes sur le sujet que lorsque la PCR est positive, les enfants sortent plus rapidement d'hospitalisation car pour plus de 80% des cas il s'agit de méningite virale à entérovirus sans complication. Le coût d'une PCR ne paraît apporter qu'un bénéfice faible, sur les coûts d'une hospitalisation ou de traitement antibiotique dans la prise en charge d'une suspicion de méningite. Il s'agit néanmoins d'un confort dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique indéniable au quotidien. Il serait donc intéressant de poursuivre cette étude par une étude médico-économique, en utilisant notre design d'étude pour l'utilisation de cette technologie diagnostique.
Accès à l'étude