< Retour à la liste
Attentes des femmes victimes de violences conjugales envers leur médecin généraliste : étude AVIC-MG en Drôme-Ardèche.
2022
Santé
Auteurs Physiques
- VIGNE (P.-A.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de Lyon
Résumé
Les violences sont largement répandues dans le monde, un tiers des femmes ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d'un conjoint. Les professionnels de santé ont un rôle primordial dans l'accueil et l'accompagnement des victimes selon plusieurs études malgré une réticence du médecin généraliste à pratiquer un dépistage systématique. Cette étude quantitative a donc pour objectif de savoir si les femmes victimes de violences conjugales qui consultent les structures spécialisées dans l'accueil des victimes de violences conjugales aimeraient être questionnées à propos des violences par leur médecin généraliste. L'objectif secondaire étant de connaître les caractéristiques de leur(s) consultation(s) de médecine générale au cours des 12 derniers mois. Les participantes à l'étude étaient des femmes majeures victimes de violences conjugales consultant dans des structures d'aide aux victimes, écrivant et lisant le français. L'étude fut réalisée du premier Septembre 2020 au 31 Mars 2021. Des auto- questionnaires furent distribués à 4 associations en Drôme et en Ardèche (AMAV07, CIDFF 07, CIDFF 26, REMAID) et furent par la suite proposés en fin d'entretien aux victimes de violences conjugales éligibles. Les questionnaires furent remplis par questionnaire papier ou directement en ligne sur la plateforme Claroline. Les données statistiques furent analysées par Céline Lambert, statisticienne de la DRCI de Clermont-Ferrand et par Roman Bresson, doctorant en intelligence artificielle à l'Université Paris-Saclay. Parmi les 45 femmes répondantes au questionnaire, 91% ont ou auraient aimé être interrogées sur la question des violences conjugales par leur médecin généraliste et 91% estiment qu'il s'agit du rôle du médecin généraliste que d'interroger la question des violences conjugales. Il y a une attente de prise en charge "bienveillante" mais surtout d'orientation vers les associations de prise en charge des victimes. Parmi les consultations de médecine générale identifiées chez les femmes répondantes, on note une surreprésentation des consultations pour troubles du sommeil (62%), fatigue (58%), angoisse (51%) et douleur (49%). Il est nécessaire que les médecins généralistes mettent en place un dépistage systématique des violences à l'instar du recueil des antécédents médicaux ou à défaut qu'ils pratiquent un dépistage orienté devant des motifs de consultation évocateurs.
Accès à l'étude