< Retour à la liste

Épidémiologie des infections urinaires récidivantes : une enquête transversale auprès des patients sujets aux infections urinaires dans le Puy-de-Dôme.

2022
Santé
Auteurs Physiques
  • BURON (F.)
  • CORNILLE (C.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Résumé
CONTEXTE Les infections urinaires sont la première cause d’infection bactérienne en médecine ambulatoire. Chez certains patients, ces infections sont récidivantes et ont pour conséquences une consommation de soins importante et une altération de la qualité de vie. OBJECTIFS L’objectif principal est d’estimer la proportion de patients sujets aux infections urinaires récidivantes (IUR) parmi la population protégée par la CPAM 63 ayant eu au moins une infection urinaire en 2020. Les objectifs secondaires sont : étudier les caractéristiques de ces patients selon le sexe, les facteurs associés aux récidives, les recours médicaux, les traitements et évaluer la qualité de vie. MÉTHODE Enquête transversale réalisée en partenariat avec la CPAM 63. Les assurés du Puy-de-Dôme ayant fait un ECBU en 2020 étaient invités à répondre à un questionnaire en ligne. Suivant le nombre d’IU déclaré en 2020, les sujets étaient répartis en deux groupes : infections urinaires récidivantes si ≥ 3 épisodes ou infections urinaires non récidivantes si 1 ou 2 épisodes. RÉSULTATS 15 825 mails ont été envoyés par la CPAM. 466 femmes et 95 hommes ont répondu aux questionnaires. La proportion d’IUR parmi la population étudiée était de 50,2% IC95%[45,5-54,9] pour les femmes et 27,4% IC95%[18,7-37,5%] pour les hommes. L'âge moyen était respectivement de 50,4 ± 15,8 ans et 59,9 ± 14,8 ans. Les femmes du groupe IUR rapportaient plus souvent un antécédent de pyélonéphrite (OR 1,70 p=0,017) ou de chirurgie utérine complexe (OR 2,00 p=0,036). Elles étaient plus sujettes aux diarrhées (OR 1,75 p=0,017) et plus nombreuses à avoir identifié les rapports sexuels comme facteur déclenchant les épisodes d’IU (OR 1,74 p=0,032). Elles étaient plus nombreuses à prendre un traitement préventif contre les récidives, antibiotique (28,5% contre 12,3%, p<0,001) ou non (62,9% contre 43,0%, p<0,001). Elles avaient un score de qualité de vie moins bon (17 [9 ; 24] contre 13 [5 ; 20], p<0,001). Les hommes sujets aux IUR ont déclaré plus d’incontinence urinaire (48% contre 19,1%, p=0,005) et ils ont eu plus souvent recours à un spécialiste (73,1% contre 46,3%, p=0,02). Parmi eux, 46,2% ont identifié un événement à l’origine du caractère récidivant, principalement une chirurgie ou un antécédent uro-néphrologique. CONCLUSION Les patients sujets aux IUR représentent une part importante de la population. Cette étude identifie de nouveaux facteurs associés aux IUR ainsi qu’un retentissement important sur la qualité de vie, notamment sur le plan émotionnel.
Accès à l'étude
*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires