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Perceptions de la coordination des thérapies ciblées orales anticancéreuses en Auvergne par les médecins généralistes, patients, oncologues et onco-hématologues.
2021
Santé
Auteurs Physiques
- FILLATRE (R.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université Clermont Auvergne
Résumé
CONTEXTE : La prévalence des patients atteints d’un cancer augmente en France. L’innovation thérapeutique des thérapies ciblées orales implique une prise orale et une gestion ambulatoire. Elles sollicitent davantage les médecins généralistes et questionnent les oncologues et hématologues sur la coordination ville-hôpital actuelle. OBJECTIFS : Recueillir les difficultés rencontrées par les médecins généralistes dans la gestion des thérapies ciblées orales. Établir un état des lieux des perceptions des différents acteurs de la gestion de ces traitements en Auvergne. Proposer des voies d’amélioration de coordination et de communication entre les différents acteurs, adaptées aux attentes communes. MÉTHODES : Étude multicentrique, qualitative observationnelle et descriptive de perceptions recueillies par un questionnaire non standardisé, auprès de patients, leur médecin généraliste respectif, leur oncologue ou onco-hématologue référent et les infirmières de coordination. RÉSULTATS : 179 personnes ont répondu : 86 patients, 74 médecins généralistes, 14 oncologues ou onco-hématologues, 5 IDEC. L’étude a permis d’observer des tendances. Il est prioritaire de faire parvenir rapidement au médecin généraliste le Plan Personnalisé de Soins de son patient, le compte-rendu de RCP et un livret récapitulatif de la thérapie ciblée orale. Il est licite de leur communiquer en priorité le mode d’administration du traitement, ses effets indésirables potentiels, une proposition de gestion des effets indésirables de grade I-II, un numéro téléphonique réservé, direct et facilité auprès de l’oncologue/hématologue. Les oncologues et médecins généralistes sont conjointement favorables à une cogestion des effets indésirables, de la surveillance après traitement et du soutien psychosocial du patient. Les patients considèrent la consultation tripartite comme très utile et le suivi avec l’IDEC comme indispensable. CONCLUSION : Ce modèle de thérapie ambulatoire exacerbe les difficultés ressenties par les médecins généralistes, questionne le manque de communication entre les acteurs de soins primaires et les praticiens hospitaliers. Grâce aux tendances perçues par ce travail, nous pouvons formuler des propositions d’amélioration à l’intention des oncologues et hématologues, au bénéfice des patients et médecins généralistes.
Accès à l'étude