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Épidémiologie des interruptions volontaires de grossesse (IVG) chez les étudiantes de Clermont-Ferrand : évolution du taux de recours à l’IVG entre 2003 et 2018, profil des étudiantes y ayant recours.
2022
Santé
Auteurs Physiques
- BOURDET (C.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université Clermont Auvergne
Résumé
CONTEXTE : on retrouve généralement l’idée, dans des rapports et dans la littérature, que la population étudiante est une population à risque de réaliser des interruptions volontaires de grossesse (IVG). En revanche, aucune étude réalisée spécifiquement en population étudiante ne le prouve. On dispose cependant des statistiques annuelles en population générale. OBJECTIF : analyser l’évolution du taux de recours à l’IVG entre 2003 et 2018 dans la population étudiante de Clermont-Ferrand, ainsi que le profil des étudiantes y ayant recours. MÉTHODE : le service de santé universitaire (SSU) de Clermont-Ferrand, qui prend en charge des IVG dans sa population étudiante, a conduit des enquêtes successives entre 2003 et 2014 afin de connaitre le taux de recours à l’IVG dans cette population, et le profil des étudiantes y ayant recours. Les données ont été actualisées avec l’année 2017-2018 et analysées grâce à une étude descriptive rétrospective transversale répétée. Les étudiantes inscrites à l’Université Clermont-Auvergne ayant réalisé une IVG dans cette même ville, et âgées de 18 à 27 ans l’année de leur IVG ont été inclues dans l’étude. RÉSULTATS : le taux de recours à l’IVG est resté stable chez les étudiantes de Clermont-Ferrand entre 2003 et 2018 et inférieur au taux de recours à l’IVG en population générale en France. Il est compris entre 5 et 8,5 pour mille étudiantes selon les années. Le taux de recours est statistiquement supérieur chez les étudiantes de nationalité étrangère (12,1 pour mille). Des différences de recours à l’IVG se dégagent également en fonction des UFR (Unité de Formation et de Recherche) d’étude. CONCLUSION : à Clermont-Ferrand, les étudiantes ont en moyenne 3 fois moins recours à l’IVG que la population générale. Les étudiantes étrangères représentent de manière générale une population à risque au sein de la population étudiante, même si l’on observe des disparités en fonction des nationalités.
Accès à l'étude