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Étude comparative des patients adressés par le médecin généraliste pour hospitalisation en court séjour gériatrique : via le service d’accueil des urgences ou par admission directe via une ligne téléphonique dédiée.
2022
Santé
Auteurs Physiques
- DELPECH (A.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université Clermont Auvergne
Résumé
CONTEXTE : le vieillissement de la population entraîne une augmentation de la charge en soins du système de santé. Les patients âgés sont plus fréquemment hospitalisés, et subissent de fait la iatrogénie et la perte d’autonomie, en particulier après passage par le Service d’Accueil des Urgences (SAU). Le lien ville-hôpital doit être optimisé pour permettre un maximum d’admissions directes dans la filière gériatrique. OBJECTIF : comparer les populations de patients adressés en hospitalisation par un médecin généraliste en Court Séjour Gériatrique via le SAU ou en admission directe via une ligne téléphonique appelée COGERT, dans l’hypothèse qu’elles sont similaires et que certains patients admis par les urgences pourraient l’être directement grâce au COGERT. MÉTHODE : étude observationnelle, quantitative, rétrospective et monocentrique menée auprès des patients adressés par un médecin généraliste et admis en Court Séjour Gériatrique au CHU de Clermont-Ferrand du 21 janvier au 3 mai 2019, répartis en deux groupes (URGENCES et COGERT). Les groupes sont comparés selon des données démographiques, leur mode de vie, leurs antécédents médicaux, leur motif d’admission, leur durée d’hospitalisation et leur mode de sortie. RÉSULTATS : 192 patients ont été inclus dans l’étude, 106 dans le groupe COGERT et 86 dans le groupe URGENCES. La comparaison des groupes montre certaines différences. Les patients sont plus susceptibles d’être adressés directement par le COGERT s’ils vivent en EHPAD, ou s’ils bénéficient du passage d’un aidant dans le cas où ils vivent à domicile. Le COGERT est plus sollicité dans les cas d’anémie ou d’altération de l’état général, les passages par le SAU sont plus fréquents pour des motifs infectieux. Il semble également que la durée moyenne de séjour soit moins longue, et les entrées en EHPAD moins fréquentes chez les patients admis via le COGERT. CONCLUSION : les populations comparées ne peuvent pas être considérées comme similaires. Cela étant dit, on peut en conclure que le recours au COGERT par le médecin traitant mérite d’être élargi, en particulier parmi les patients résidant à domicile, et dans le cadre de certains motifs comme les syndromes confusionnels.
Accès à l'étude