Pieros

CONTEXTE L’endométriose est une maladie difficile à diagnostiquer car les symptômes sont variés, peu spécifiques et inconstants d’une patiente à une autre. L’imagerie par résonance magnétique est un pilier dans le diagnostic, la stadification et le suivi de cette pathologie. De plus la prise en charge de l’endométriose peut être médicale ou chirurgicale selon la sévérité, la localisation des lésions et les attentes des patientes. Les recommandations du Collège National des Gynécologues Obstétriciens et de la Haute autorité de santé préconisent un traitement médical premier dans un certain nombre de situations. Ces patientes sous traitement médical nécessitent ensuite un suivi rapproché clinique et radiologique afin d’évaluer l’efficacité du traitement et l’évolution de la maladie. La littérature décrit assez bien l’aspect des lésions d’endométriose à l’IRM pelvienne pour l’établissement du diagnostic mais il existe peu de données sur l’évolution et la description en imagerie de ces lésions lorsqu’un traitement hormonal est en cours. Ainsi, nous avons décidé d’évaluer et de décrire l’évolution des lésions d’endométriose en imagerie par résonance magnétique sous traitement hormonal et de chercher une corrélation entre cette évolution radiologique et l’évolution clinique des patientes. OBJECTIF Évaluer l’évolution des lésions d’endométriose en IRM pelvienne avant et après un an de traitement médical et évaluer la corrélation entre cette évolution radiologique et l’évolution clinique des patientes par l’évaluation de leur qualité de vie. MÉTHODE Mise en place d’un protocole d’étude prospective, observationnelle au sein du service. Réalisation d’une revue de la littérature ainsi qu’un recueil de données rétrospectif, incluant des patientes suivies au CHU Estaing entre 2008 et 2021, traitées médicalement pour une endométriose et ayant bénéficié de deux IRM comparatives, afin d’estimer une tendance des résultats et justifier la mise en place de ce protocole. RÉSULTATS Notre recueil rétrospectif semble mettre en évidence une augmentation significative des lésions du compartiment moyen à l’IRM, chez des patientes traitées médicalement. Par ailleurs, les endométriomes semblent diminuer de volume et les lésions du compartiment postérieur (lésions digestives) semblent être stables sous traitement hormonal, mais ces résultats ne sont pas significatifs. Par ailleurs, la qualité de vie des patientes semble être améliorée sous les traitements hormonaux analysés. CONCLUSION Nous espérons appuyer ces résultats avec notre protocole d’étude prospective observationnelle, en évitant un des principaux biais de notre recueil rétrospectif qui est la non prise en compte de la durée exacte du traitement hormonal et la durée d’aménorrhée afin d’évaluer l’efficacité radiologique et clinique des traitements hormonaux dans l’endométriose.