Pieros

Le but de l'étude transversale, menée auprès de 49 médecins généralistes de la région Rhône-Alpes, est de décrire les éléments décisionnels médicaux et contextuels de prescription d'un arrêt de travail, d'évaluer leur action sur la durée et d'intégrer l'arrêt de travail dans une relation de négociation . Sur les 239 arrêts de travail prescrits, les éléments médicaux correspondent plus souvent à un problème ostéo-articulaire (27%), respiratoire (25%) ou psychologique (15%). Au moins un élément contextuel est retrouvé pour 50% des prescriptions : 41% d'ordre professionnel avec une incapacité physique plus que psychologique d'exercer un travail, 10% d'ordre social et 11% autres. Les facteurs qui augmentent significativement la durée de prescription sont la présence d'une pathologie chronique active, un cadre de prescription, un problème ostéo-articulaire ou psychologique, un élément contextuel et une initiative partagée de prescription. Malgré la nécessité de négociations pour 54% des arrêts, 89% des certificats sont jugés comme légitimes par le médecin. Si le médecin est le plus souvent à l'initiative de la prescription, il l'est surtout dans la détermination de la durée de l'arrêt de travail.