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Addiction aux jeux vidéo: enquête sur les connaissances et les pratiques des internes de médecine générale de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

2017
Santé
Auteurs Physiques
  • BRIVATI (J.)
Organismes Producteurs
  • Université de Lyon
Résumé
Le jeu vidéo est une activité récréative en augmentation croissante dans notre société depuis plusieurs décennies et on voit apparaitre des troubles addictologique en lien avec cette activité. Il est estimé une prévalence d'addiction aux jeux vidéo entre 1 et 10% de la population de joueurs. Notre étude a pour objectif principal d'évaluer les pratiques des internes de Médecine Générale, ainsi que leurs connaissances en lien avec l'addiction aux jeux vidéo. L'objectif secondaire est de savoir si les spécialistes ou les centres de référence de prise en charge de cette addiction sont connus par les futurs professionnels de santé. Nous avons monté une étude transversale, observationnelle, multicentrique, de type enquête en ligne. Le questionnaire a été envoyé auprès des internes de Médecine Générale de la région Auvergne- Rhône-Alpes (Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Saint-Etienne), des promotions 2016-2017, soit 1545 étudiants. Au total, 201 réponses ont pu être analysées. 190 (94,5%) médecins déclarent avoir déjà entendu parler d'addiction aux jeux vidéo dont 41 (20,4%) ayant déjà repéré au moins un patient présentant des critères d'addiction aux jeux vidéo. Il est constaté que les principaux motifs de consultation pour lesquels les médecins pourraient rechercher un diagnostic d'addiction aux jeux vidéo sont identiques aux consultations médicales ayant permis de dépister cette addiction, c'est-à-dire : l'échec scolaire, les troubles du sommeil, une demande de l'entourage. De plus, l'obsession constante à vouloir jouer, le temps consacré aux jeux vidéo et l'impossibilité d'arrêter ou de diminuer le temps de jeu sont trois critères (sur 20) évalués comme étant absolument nécessaires au diagnostic d'addiction aux jeux vidéo. Par ailleurs, sur les neufs critères proposés par le DSM-5, les trois critères jugés comme étant les plus importants pour caractériser la sévérité de cette addiction sont : la mise en danger ou la perte d'une relation affective importante, d'un emploi, ou d'une opportunité de travail à cause des jeux vidéo ; les troubles de l'humeur lors de la diminution, l'arrêt ou l'impossibilité de jouer ; la poursuite des jeux malgré la conscience de conséquences négatives. Enfin, 185 (92,04%) médecins ne connaissaient pas de spécialiste ou de centre de référence dans la prise en charge de ce trouble. Notre étude montre donc que cette addiction n'est pas assez dépistée par les futurs professionnels de Médecine Générale.
Accès à l'étude
*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires