Pieros

Soixante-quinze pour cent des adolescents consultent leur médecin traitant dans l'année. Cela en fait un acteur privilégié dans le circuit de l'information et de la prévention. Durant cette période de vulnérabilité qu'est l'adolescence, le jeune patient peut être exposé à des conduites à risque. Le praticien repère et prend en charge les périodes de mal-être, spécifiques de cette tranche d'âge. Cela en évite la pérennisation, qui est une possible base de pathologies pour l'adulte en devenir. Cette étude avait pour finalité d'évaluer la formation des internes de médecine générale lyonnais sur cette approche spécifique. Étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 2 populations de 10 médecins généralistes drômois. La population A était composée de médecins exerçant depuis moins de 5 ans et ayant reçu un enseignement spécifique sur l'adolescent en 3ème cycle; la population B, de médecins exerçant depuis plus de 5 ans et n'ayant pas reçu cet enseignement. L'enseignement théorique facultaire était jugé satisfaisant par les jeunes médecins. Ils se sentaient compétents pour appréhender cette consultation, mais avec des réserves de savoir-faire et savoir-être. De plus, l'enseignement correspondait aux attentes des médecins plus âgés. Des pistes pour améliorer cette prise en charge en médecine ambulatoire étaient proposées. Ce travail montrait que la formation initiale des jeunes médecins leur avait permis d'aborder efficacement le patient adolescent. Ils abordaient plus facilement des · thèmes de prévention, et ne se limitaient pas à une approche biomédicale pure. Faire bénéficier les internes de médecine générale d'un enseignement théorique réflexif en formation initiale, montre une meilleure approche du patient adolescent. Une optimisation était envisageable.