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Analyse des comorbidités, déficiences et limitations d’activités après arthrodèse vertébrale chez des adolescents polyhandicapés scoliotiques.
2021
Santé
Auteurs Physiques
- BESSAGUET (Hugo)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de St Etienne
Résumé
La scoliose constitue une comorbidité prévalente et sévère chez l’adolescent polyhandicapé. Elle mène fréquemment à des déficiences diverses (respiratoires, digestives, cutanées...) et impacte les capacités fonctionnelles des sujets de façon évolutive. Elle rend la prise en charge difficile et requiert une stratégie médico-chirurgicale complexe. La chirurgie d’arthrodèse vertébrale est communément pratiquée, conjecturant que la stabilisation pérenne du rachis réduira la sévérité clinique du polyhandicap. Néanmoins, il n’est pas scientifiquement démontré que cette chirurgie confère un bénéfice mesurable. Cette étude a pour objectif de décrire et comparer les comorbidités, déficiences et limitations d’activités chez des adolescents polyhandicapés scoliotiques, avant et après qu’ils aient subi une chirurgie d’arthrodèse vertébrale. Ce travail observationnel rétrospectif, intéressant la période de 2009 à 2020 a été mené au centre hospitalo-universitaire de Saint-Étienne. La sévérité clinique a été mesurée à l’aide de l’échelle Polyhandicap Severity Scale (PSS) puis confrontée aux données radiographiques. Sur les 30 adolescents opérés (19 femmes, 11 hommes), 27 mesures de sévérité ont été pratiquées. Sur le plan clinique, le score PSS évalué en moyenne à 53.4 points en pré-opératoire est diminué significativement à 49.3 points en post-opératoire. Les domaines les plus fréquemment améliorés sont la douleur (chez 30 % des sujets), le handicap respiratoire (28 %), suivis des troubles cutanéo-trophiques (23 %) et digestifs (23 %). Pour les données radiographiques, il est observé une réduction de l’obliquité pelvienne, des courbures rachidiennes sagittales et frontales, respectivement de 7°, 47° et 55°. La durée moyenne de séjour hospitalier est de 45 jours. Il est constaté la survenue d’au moins une complication, légère à sévère, pour l’ensemble des actes. Compte tenu du caractère rétrospectif et de la taille réduite de l’échantillon de l'étude, il n'est cependant pas possible de déterminer les facteurs prédictifs d’une amélioration clinique en post-opératoire. Au sein de la population étudiée d’adolescents polyhandicapés scoliotiques, il est mis en évidence une amélioration cliniquement significative du score PSS post-opératoire, qui plaide en faveur d’un bénéfice clinique procuré par la chirurgie d’arthrodèse vertébrale.
Accès à l'étude
ACCÈS À L’ÉTUDE
Thèse de médecine (36 p.) – Lieu de consultation : BU St-Etienne