Pieros

Plusieurs études montrent que la prescription des arrêts de travail maladie, posent problème aux médecins généralistes (MG) sur le plan médico-social. L'objectif vise à analyser l’avis des médecins généralistes sur les propositions antérieurement émises sur la gestion des arrêts de travail maladie et les référentiels d’arrêts de travail maladie de l’Assurance Maladie. Étude quantitative transversale descriptive à l’aide d’un questionnaire anonyme menée d’avril à mai 2018, auprès de 300 médecins généralistes de la Loire. 138 questionnaires ont été exploités. Pour les participants, la prescription d’arrêts de travail maladie est quotidienne et problématique : gestion de la durée et évaluation de la souffrance professionnelle du patient. Une large majorité a approuvé l’uniformisation des règles de l’arrêts de travail maladie des différents régimes sociaux et une période d’auto-certification de 2 jours en moyenne. Étaient souhaitées par la majorité : la transmission d’une fiche de poste par le médecin du travail, la possibilité de prescription d’un mi-temps thérapeutique initial et une délégation des arrêts de travail maladie de longue durée au médecin conseil de l’Assurance Maladie (77 %). 59 % des médecins généralistes envisageait des contrôles plus fréquents des médecins conseil et une meilleure diffusion des référentiels de durée d’arrêts de travail maladie auprès des assurés. 85 % ont émis un avis défavorable à l’intégration des durées de références dans la rémunération sur objectif de santé publique. Diverses propositions ont été émises. La gestion, la réglementation, l’harmonisation des arrêts de travail maladie, sujet majeur de santé publique, pourraient être modifiées à l’aide des propositions approuvées par les médecins généralistes qui prescrivent 75 % des arrêts de travail maladie en ville.