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Bronchiolite aiguë du nourrisson : La co-infection virale constitue-t-elle un critère de gravité de la maladie ?
2019
Santé
Auteurs Physiques
- BOUDAREL (Kévin)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de St Etienne
Résumé
La bronchiolite est une pathologie très fréquente rencontrée au sein de la population pédiatrique lors des saisons hivernales. Le virus respiratoire syncytial (VRS) est le principal pathogène responsable de cette pathologie. Mais depuis l’avènement des techniques moléculaires, en particulier de la PCR, d’autres virus responsables ont pu être détectés, permettant également la description de bronchiolites co-infectées. L'objectif vise à identifier l’existence de bronchiolites co-infectées et déterminer un éventuel lien de causalité entre co-infection virale et gravité de la maladie. Une étude observationnelle, prospective et monocentrique, a été menée sur une population pédiatrique ayant consulté aux urgences pédiatriques du CHU de Saint-Étienne au cours d’une période s’étalant de novembre 2017 à juin 2018. Un total de 834 enfants a été inclus. Une étude virologique des sécrétions nasales par technique de PCR a été réalisée dans 205 situations : on distingue 173 bronchiolites simples (mono-infectées) contre 32 co-infectées (2 virus identifiés). Dans cette étude, la co-infection virale ne semble pas impacter la gravité de la maladie, avec des taux d’hospitalisation semblables dans les 2 groupes (94.8 % vs 90.6 %,). Similarité que l’on retrouve également sur la durée d’hospitalisation (112.6 vs 137.4). De même, la fréquence de recours à un support ventilatoire de type VNI ou VM n’est pas différente entre les 2 groupes. Une analyse centrée sur les principaux virus authentifiés permet d’évaluer leur retentissement respectif sur la maladie. Le VRS affecte essentiellement les plus jeunes enfants (142 vs 199). Il semble être à l’origine de bronchiolites plus sévères, marquées par une oxygénodépendance plus prononcée (62.9 % vs 44 %) et occasionnant un taux d’hospitalisation plus important (92.1 % vs 82 %). Les rhinovirus-entérovirus sont à l’origine de manifestations respiratoires plus marquées, puisque responsable d’un bronchospasme majeur. Enfin, le métapneumovirus n’a que peu de retentissement sur le développement clinique. En revanche, sa présence est à l’origine d’une inflammation locale et systémique majeure. La co-infection virale au cours de la bronchiolite ne semble pas influencer la gravité de sa gravité. De nombreux virus peuvent être à l’origine de cette pathologie respiratoire, avec des mécanismes d’action et des retentissements différents, ne semblant pourtant pas se potentialiser en cas de co-infection.
Accès à l'étude
Thèse de médecine (28 p.) – Lieu de consultation : BU de St-Etienne