Pieros

L’internat est une période stressante qui pourrait prédisposer les internes au burn-out. L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence du burn-out et d’identifier des facteurs de risque sociodémographique possiblement associés. Il s’agit d’une étude transversale. Un auto-questionnaire anonyme a été complété par les internes de l’agglomération stéphanoise avec un taux de participation de 29 %. Il comportait le Maslach Burnout Inventory, une échelle d’évaluation du niveau de stress ainsi que des questions d’ordre démographique, professionnel et personnel pour rechercher une possible association au burn-out. D’après notre étude, on estime l’épuisement émotionnel sévère à 29 %, la dépersonnalisation sévère à 42 % et la perte d’accomplissement au travail à 34 % chez les internes interrogés. Certains facteurs semblent liés à un épuisement émotionnel sévère tel que le célibat, le volume horaire de plus de 48h, le travail sur le repos de garde, les astreintes téléphoniques, le niveau de stress élevé, la non reconnaissance du travail effectué. Il en résulte des prévalences plus élevées, consommation de toxiques ainsi que des répercussions plus importantes sociales, familiales, et professionnelles chez les internes en épuisement émotionnel. Cette étude a confirmé l’association entre le burn-out et certains facteurs psychosociaux sur lesquels il est possible d’agir. Il parait nécessaire, au vu de ces résultats, de poursuivre le suivi médical des internes, la prévention ainsi que les études sur le sujet.