Pieros

INTRODUCTION : La régulation médicale joue un rôle clé dans le diagnostic de l’arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH), dans la mise en place des gestes de secours et dans l’envoi des moyens de secours et médicaux. OBJECTIFS : Décrire la typologie des appels concernant des ACEH. Comparer les données à la littérature et au registre national « RéAC ». MÉTHODE : Étude rétrospective descriptive basée sur les enregistrements du SAMU du Cantal concernant des ACEH de 2018 et 2019. Chaque enregistrement a été écouté et les dossiers de régulation consultés. Seuls les ACEH non diagnostiqués avant appel ont été inclus. RÉSULTATS : Comparé à un centre de traitement des appels français, à la fin d’un programme d’amélioration, notre délai de déclenchement des secours est plus long (208,4 secondes vs 111,3 secondes, p<0,001) ; le pourcentage d’arrêts cardiaques diagnostiqués est inférieur (62,5 % vs 92,6 % p<0,001) ; le pourcentage de massages cardiaques dirigés est moins important (50 % vs 77,9 % p<0,001). Néanmoins, lorsque le massage cardiaque était débuté, il était plus rapidement mis en place (243 secondes vs 339 secondes, p< 0,001). Le délai d’arrivée du SMUR est un facteur corrélé à la survie des patients avec un délai de 8,6 minutes chez les survivants contre 25,7 minutes (p<0,001) pour l’ensemble des patients décédés. CONCLUSION : La littérature retrouve des données hétérogènes. En France un centre ayant développé des formations et protocoles pour le diagnostic de l’arrêt cardiaque se démarque. Nos données sont similaires à celles de la littérature européenne et de ce centre aux premières années de la mise en place de cette étude. Comparé à ce centre de traitement des appels français, après un programme d’amélioration des pratiques, le délai de déclenchement des secours est plus élevé dans notre étude. Également, le taux d’arrêts cardiaques diagnostiqués et de massages cardiaques guidés est significativement inférieur. Ces résultats nous montrent les améliorations à apporter et leur potentiel retentissement sur la survie des patients via la mise en place de formations et de protocoles de service voir par l’introduction des nouvelles technologies comme l’aide à la décision utilisant l’intelligence artificielle.