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Quelle collaboration entre médecin généraliste et sage-femme ? Étude qualitative auprès de 16 médecins généralistes et 14 sages-femmes.
2022
Santé
Auteurs Physiques
- POTREL (E.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de Lyon
Résumé
Avec la raréfaction des gynécologues, la collaboration entre médecins généralistes et sages-femmes, acteurs de premiers recours du suivi gynécologique, semble nécessaire, ce qui est peu le cas actuellement. Il nous paraissait important d'en étudier les freins et les possibles afin de conserver une offre de soins suffisante, et pour compenser le manque de gynécologues. Nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens individuels de médecins généralistes et de sages-femmes exerçant une activité libérale. Les entretiens ont été enregistrés et retranscrits, puis analysés avec triangulation des données. La collaboration entre MG et SF est peu fréquente. Souvent souhaitée, elle nécessite des prérequis : une connaissance des professionnels, une communication efficace et une définition des rôles de chacun. Les principaux freins rapportés sont la méconnaissance des compétences des praticiens, le peu de communication et le manque de temps. Il est également mis en évidence la complexité des relations entre professionnels et une possible concurrence, souvent limitée par une patientèle suffisante. Le champ de compétences restreint des sages-femmes au domaine physiologique est également rapporté comme une limite à la collaboration. Cette dernière permet toutefois une optimisation de la prise en charge des femmes, une confiance accrue des patientes et des professionnels, mais aussi un accroissement des compétences. Il semble même qu'elle pourrait limiter le manque de gynécologues médicaux. La collaboration entre MG et SF semble essentielle pour maintenir l'offre de soins gynécologiques aux femmes. Le développement de rencontres interprofessionnelles pendant et après leurs études respectives pourrait favoriser la connaissance des praticiens et de leurs compétences, et ainsi leur collaboration. Le ressenti des patientes ainsi que leurs attentes concernant leur prise en charge reste à recueillir afin d'adapter au mieux leur suivi.
Accès à l'étude