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Comment les médecins généralistes limitent-ils leurs prescriptions ? Etude qualitative par entretiens collectifs.
2013
Santé
Auteurs Physiques
- DUFFAUD (Sylvain)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de St Etienne
Résumé
La France est le plus gros consommateur de médicament au monde, quel que soit l'indicateur choisit. Dans de nombreuses situations en médecine générale, la prescription ne fait pas consensus. Cette étude avait pour but de comprendre les méthodes utilisées par les généralistes lorsqu'ils choisissent de limiter leur prescription, afin d'en favoriser l'utilisation. Des groupes de pairs de médecins généralistes exerçant dans la Loire ont été interrogés grâce à la méthode des entretiens collectifs jusqu'à la saturation des données. Les groupes ont été sélectionnés de façon à former un échantillon hétérogène en termes de caractéristiques démographiques, d'âge et de mode d'exercice.Trois entretiens collectifs ont permis d'interroger quatorze femmes et dix hommes âgés de 32 à 64 ans. De nombreuses méthodes ont été identifiées : l'attitude du praticien (identification précoce de la demande du patient, écoute et valorisation des symptômes du patient, appui de l'examen clinique) et l'emploi de ressources pertinentes (outils et référentiels, actualités) pendant la consultation ; l'importance de la clôture de la consultation (conseils écrits ou compte-rendu de consultation, relecture et réévaluation de l'ordonnance précédente) et de l'explication (informer des motivations de la limitation, rassurer, argumenter, proposer une consultation contrôle). Enfin, la limitation de prescription s'appuie sur des facteurs propres au praticien (formation initiale et continue, motivation et objectifs personnels, appartenance à un groupe de pairs) mais également sur le réseau de soins (apports de l'institution, du spécialiste). Plusieurs éléments influençant la prescription ont également été mis en évidence, dont le statut de remplaçant et la rémunération. Par conséquent et au-delà des méthodes mises en évidence, cette étude qualitative met en relief de nombreuses pistes pour favoriser la limitation de prescription : formation et information des praticiens et des patients, gestion de la consultation, favoriser la communication au sein du réseau de soins et auprès des instances politiques.
Accès à l'étude
Thèse de médecine (168 p.) – Lieu de consultation : BUStEtienne