Pieros

Les droits des malades en fin de vie ont fait l’objet depuis plusieurs années de nombreuses polémiques médiatiques et controverses éthiques. Les directives anticipées, moyen officiel et légal de faire respecter ses volontés en fin de vie, sont méconnues. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la connaissance de la population en soins primaires à la suite de la campagne nationale d’information de février 2017. L’objectif secondaire était de rechercher les déterminants pouvant influencer cette connaissance. Une étude descriptive, transversale et multicentrique a été menée entre le 7 novembre et le 31 décembre 2017 auprès de la population consultant dans les pharmacies de Saint-Étienne Métropole. Un auto-questionnaire papier anonyme était distribué de façon aléatoire par le pharmacien à ses clients. Vingt-six pharmacies ont participé au recrutement. Cent cinquante-trois personnes ont répondu au questionnaire, dont 65,3 % de femmes. Moins du tiers (29.6 %) des personnes interrogées connaissaient les directives anticipées. Les médias (télévision, presse, Internet) et la discussion avec l’entourage proche représentaient les meilleurs véhicules d’information (respectivement 59.5 % et 61.5 %) de façon statistiquement significative. La connaissance des directives anticipées ne semblait pas influencée par les inégalités sociales en santé. Les directives anticipées semblent donc demeurer un outil peu connu de la population française. Le concept de marketing social demande à réfléchir à la forme et aux cibles des interventions éducatives et une évaluation rétrospective.