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Conséquences de la pandémie Covid-19 sur l’épidémiologie des infections virales respiratoires à VRS dans la métropole lyonnaise pour l’année 2021-2022.
2022
Santé
Auteurs Physiques
- MARCHANT TAPIA (G.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de Lyon
Résumé
Les épidémies saisonnières de VRS représentent chaque année un défi logistique pour les hôpitaux pédiatriques en France et dans le monde. La pandémie Covid a bouleversé la présentation de l'épidémie hivernale. Les mesures sanitaires et sociales ont probablement joué un rôle important. Dans la métropole lyonnaise, pour la saison 2020/21, l'épidémie a été marquée par une diminution de l'incidence, notamment dans la population des moins 6 mois, avec de facto une diminution du nombre de formes graves. Ce travail est une étude de cohorte rétrospective de tous les patients hospitalisés à l'HFME avec une PCR VRS positive durant les saisons 2020/21 et 2021/22. L'objectif est de décrire l'épidémiologie des hospitalisations pour infections à VRS durant les deux saisons et de les comparer sur les critères d'incidence et de gravité. Pour les enfants de moins d'un an, la gravité était définie selon la classification de l'OMS. Pour la population âgée de 1 à 4 ans, la gravité était définie par l'existence d'une défaillance d'organe. Cette étude ne montre pas de différence significative concernant la gravité entre les deux saisons. Cependant, il existe une augmentation d'un facteur 2 de l'incidence des patients hospitalisés pour une infection à VRS (n = 554 contre 276). Cette différence est plus importante dans la population des moins de 6 semaines. Concernant les critères de jugement secondaires. La durée d'hospitalisation a été plus importante pour la saison 2021/22 que pour l'année précédente (n = 6,4 jours contre 4,9 jours, p <0,001). La distribution des cas de bronchiolites pour la saison 2021/22 est inhabituelle, avec des cas constatés toute l'année malgré un retour progressif de la saisonnalité. Parmi la population de moins d'un an, la proportion de patients nécessitant un support ventilatoire a diminué pour la saison 2021/22 (88% contre 70%, p= 0,032). L'assouplissement des mesures sanitaires et sociales ainsi qu'une potentielle dette immunitaire sont des explications plausibles à ce rebond épidémique. Une meilleure compréhension épidémiologique, l'identification de groupes de bon pronostic susceptibles d'être pris en charge en ambulatoire ainsi que des mesures non pharmacologiques de prévention adaptées sont de nature à soulager la tension du système de santé lors des périodes épidémiques.
Accès à l'étude