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Délai d’admission aux urgences des patients présentant une suspicion d’accident vasculaire cérébral.
2010
Santé
Auteurs Physiques
- CHABABE (Sanaa)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de St Etienne
Résumé
Analyser les facteurs influençant le délai d’admission aux urgences des patients présentant un accident vasculaire cérébral ischémique aigu (AVCi). Patients et méthodes : Entre Mai 2006 et juillet 2007, tous les patients admis aux urgences pour suspicion d’AVC ont été inclus. Les caractéristiques des patients ont été recueillies aux urgences, de même que les événements consécutifs à la constatation du déficit ainsi que de leur horaire: constatation des symptômes, nature de l’appelant, destination de l’appel, moyens mis en jeu pour répondre (visite, consultation d’un médecin, intervention médicalisée), modalité du transport vers la structure hospitalière. L’analyse a comporté un descriptif de la population globale et une comparaison entre les patients admis avant ou après la 3ème heure suivant leurs symptômes (groupe I et II respectivement). Le diagnostic final d’AVCi a été retenu à la sortie du service hospitalier. Résultats : Parmi 678 patients admis pour suspicion d’AVC, 536 étaient des AVCi, 65 des accidents hémorragiques, 3 des thromboses veineuses cérébrales et 74 ne correspondaient pas à une pathologie neurovasculaire aigue. Les résultats de cette étude ont porté sur 536 patients avec un âge médian de 75 ans dont 166 (31%, groupe I) ont été admis dans les 3 heures et 370 au-delà (groupe II). Le délai médian entre l’apparition des signes fonctionnels et l’appel a été de 15 min dans le groupe I et de 300 dans le groupe II. Les délais médians d’intervention d’un médecin (traitant, de garde, SMUR) vont de 10 à 60 min. Les délais médians de transport vont de 30 à 120 min selon le type employé. Les différences entre les groupes I et II ont été les suivantes : une réduction du taux de prise en charge par un médecin avant l’admission aux urgences (40 % vs 72 %), une augmentation du recours au centre 15 (42% vs 17%), la présence d’un entourage lors de l’apparition des signes fonctionnels (58% vs 39%), un transport direct sans intervention médicalisée (49 vs 11%). Enfin, sans tenir compte de la notion de délai, 12 % des patients de cette étude étaient éligibles à une thrombolyse intraveineuse. Conclusion : En cas de suspicion d’AVC, ces résultats plaident en faveur d’un appel au centre 15 pour régulation suivi, si possible sans intervention médicale, d’un transport immédiat vers la structure adaptée.
Accès à l'étude
Thèse de médecine (10 p.) – Lieu de consultation : BUStEtienne