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Une désaffection de l’exercice libéral pour une meilleure qualité de vie ? : étude comparative de la qualité de vie globale des médecins généralistes en Rhône-Alpes, selon leur mode d’exercice : libéral ou salarial.
2016
Santé
Auteurs Physiques
- VINCENDON (A.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de Lyon
Résumé
La médecine de premier recours est pour l'essentiel assurée par les praticiens libéraux. Or, nombreux sont les médecins généralistes qui optent pour un exercice salarial. Cette étude a pour but de comparer la qualité de vie globale des médecins généralistes selon leur mode d'exercice, à partir d'un questionnaire de 45 questions. En se basant sur les derniers rapports de l'INSEE, il explore plusieurs dimensions tels que la vie professionnelle, la famille, les loisirs, les relations sociales, la santé. Il intègre également des échelles validées en France comme la perception du stress (PSS 4). Au cours de l'année 2014, 198 médecins ont participé à l'enquête (111 salariés et 87 libéraux). Concernant les loisirs, la participation à la vie publique, l'épanouissement professionnel, l'influence des conditions d'exercice sur le couple, le sentiment d'utilité, le versement de la retraite et la santé des médecins, nous n'avons pas retrouvé de différence significative entre les 2 groupes. Par contre, 54% des libéraux se disaient angoissés par le futur contre 28,8% des salariés (p=0,0003) ; 24,1% ressentaient une frustration importante contre 9,9% des médecins salariés (p=0,006) ; 20,7% avaient un faible niveau de satisfaction sur leur vie en général contre 6,3% de leur confrère (p=0,0004). L'évaluation des relations amicales, du temps passé en famille, de la crainte d'une plainte éventuelle, des conditions de vie matérielles (subjective), du stress ressenti allait dans le même sens de façon statistiquement significative. Enfin parmi les libéraux, 25% étaient repérés en difficulté dans le travail contre 11,7% (p=0,013) ; 30% des praticiens installés ne choisiraient pas le même mode d'exercice contre 15,3% des médecins salariés (p=0,014). L'exercice salarial semble davantage prédisposer le médecin généraliste au Bien-Être que le libéral. Cette étude mériterait cependant d'être prolongée avant de pouvoir en généraliser les résultats.
Accès à l'étude
Thèse de médecine (76p.) – Lieu de consultation : ORS