Pieros

L’implication du médecin généraliste dans le suivi de la femme notamment gynécologique semble dépendre du genre. L'objectif vise à explorer les déterminants du suivi de la femme par les médecins généralistes hommes et leurs alternatives professionnelles éventuelles. Une enquête qualitative par entretiens semi-dirigés a été menée auprès de 12 médecins généralistes hommes entre février et juillet 2019 en région Auvergne–Rhône-Alpes ; entretiens retranscrits et analysés par thème. Les participants ont défini le suivi de la femme comme un suivi global centré sur le suivi gynécologique préventif, contraceptif et des plaintes gynécologiques courantes ou urgentes. Si tous pensaient que le médecin généraliste devait assurer une prise en charge globale des femmes mettant en avant leur disponibilité et accessibilité, leur investissement dans le suivi gynécologique différait suivant leur motivation. Trois profils ont été établis : le jeune médecin généraliste homme motivé, formé et investi, peinant à faire connaître cette compétence ; le plus âgé, intéressé, formé et investi et le médecin généraliste homme désintéressé, non formé et non investi. Les recours cités étaient les médecins généralistes femmes, sages-femmes, gynécologues et laboratoires pour les frottis cervico-utérin. L’implication des médecins généralistes hommes dans le suivi de la femme dépend essentiellement de leur motivation dès leur formation initiale.