< Retour à la liste

Devenir neuro-développemental à 7 ans des enfants prématurés du réseau SEVE (Suivi des enfants vulnérables du réseau ELENA) et perspectives d’amélioration du suivi.

2022
Santé
Auteurs Physiques
  • PICHON (Romane)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université de St Etienne
Résumé
En France, 60 000 nouveau-nés naissent prématurément chaque année. Les progrès thérapeutiques obstétricaux et néonataux ont permis une amélioration de la survie des prématurés mais le risque de séquelles neuro-développementales reste important dans cette population. Les réseaux de suivi d’enfants vulnérables en France ont pour objectif de dépister et prendre en charge précocement les enfants à risque. L’objectif de notre travail est d’évaluer le devenir neuro-développemental à 7 ans des enfants nés prématurément dans le réseau SEVE (Loire-Nord Ardèche), et comparer les données à 7 ans à celles obtenues précédemment à 2 et 5 ans ainsi qu’avec les données nationales de l’étude EPIPAGE 2. Les données des enfants nés avant 33 semaines d’aménorrhée (SA) ont été analysées, inclus sur 2 ans du 4 novembre 2011 au 1er novembre 2013 et suivis dans le réseau SEVE jusqu’à l’âge de 7 ans. L’évaluation à 7 ans comprenait un examen clinique complet, une évaluation des troubles sensoriels (visuels et auditifs), et une évaluation du développement psychomoteur. À la suite de cette évaluation, 4 niveaux de handicap neurosensoriel étaient définis (aucun, léger, modéré et sévère). 155 enfants ont été inclus. La paralysie cérébrale concernait 5 enfants soit 3.2 % de la population. Les troubles sensoriels étaient rares. Les parents rapportaient des troubles du comportement et des troubles de concentration chez 17 % et 40 % des enfants respectivement. Des troubles du langage étaient présents chez 18 % des enfants et les troubles des apprentissages chez 30 %. Les troubles de motricité fines étaient également fréquents. Les besoins en auxiliaire de vie scolaire, et en orthophonie concernaient 10 % et 17 % des enfants. Comparé à l’évaluation à 2 ans et 5 ans on notait une augmentation du diagnostic de paralysies cérébrales modérées et légères à 5 et 7 ans et des troubles du comportement sévères (1.4 % ; 1.2 % ; 4.5 %) alors que les troubles du langage diminuent avec le temps (32 %, 22 %, 18 %). Les troubles neurosensoriels sévères compliquant la prématurité sont généralement diagnostiqués précocement lors du suivi de l’enfant. En revanche, des troubles plus modérés tels que la paralysie cérébrale légère, les troubles « dys », les troubles du langage et des apprentissages sont diagnostiqués plus tardivement. Il est donc essentiel de proposer au sein des réseaux de suivi, des interventions précoces et une surveillance prolongée des enfants à risque afin d’optimiser le dépistage et la prise en charge précoce des dysfonctionnements cognitifs, développementaux, sensoriels et comportementaux dans le but d’améliorer leur qualité de vie et celle de leur famille.
Accès à l'étude

Thèse de médecine (61 p.) – Lieu de consultation : BU de St-Etienne

*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires